(TORONTO) – Le syndicat qui représente les agents de correction dans la province est prêt à collaborer à l'enquête de l'ombudsman de l'Ontario sur la procédure de plainte à l'intérieur des centres de détention en vue d'étudier les graves problèmes de santé et de sécurité qui menacent le personnel de ces établissements.
« L'ombudsman est parfaitement conscient des graves dangers pour la santé et la sécurité omniprésents dans nos prisons et que courent fréquemment les agents de correction », a déclaré Warren (Smokey) Thomas, président du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario, qui représente plus de 5 000 employés dans les prisons de la province.
« Nous sommes prêts à collaborer à l'enquête d'André Marin. Nous nous attendons à ce que son rapport fasse également émerger les nombreuses sources de menaces quotidiennes contre la santé et la sécurité de nos membres. Le rapport de cette enquête ne sera pas complet s'il néglige de signaler les problèmes de santé et de sécurité que nous portons à l'attention de ce bureau depuis de nombreuses années. »
Le Bureau de l'ombudsman a annoncé mardi dernier qu'il ouvrirait une enquête sur la « force excessive » à laquelle recourent les gardiens de prison de certains établissements provinciaux à l'encontre des détenus, ainsi que sur la procédure utilisée par le ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels pour donner suite aux plaintes.
Selon Dan Sidsworth, responsable de la Division des services correctionnels du SEFPO, l'enquête de l'ombudsman doit tenir compte de toute une gamme de problèmes annexes qui portent atteinte aux conditions de travail quotidiennes des agents de correction, notamment le surpeuplement des lieux de détention, les coupures au niveau des programmes à l'intention des détenus, le ratio détenus-gardiens, l'équipement de protection individuelle qu'on interdit aux agents de correction de posséder à l'intérieur des établissements, un gel sur les nouvelles embauches et les problèmes de santé à long terme tels que le trouble de stress post-traumatique.
« Malheureusement, et malgré que nous les portions à son attention depuis de nombreuses années, l'ombudsman a refusé d'aborder ces questions », a ajouté Sidsworth. « Il serait tout à fait normal et juste que s'il examine les plaintes des détenus, il adopte la même méthode d'enquête pour nos membres, que nous réclamons pour eux depuis déjà quelque temps », a encore dit Sidsworth, faisant référence aux « problèmes systémiques » mentionnés par le syndicat au ministère – y compris les dossiers de vidéosurveillance, les registres d'incidents et les rapports de blessures et les dossiers médicaux concernant les blessures subies par des agents de correction – mais pour lesquelles il reçoit rarement de données adéquates de suivi.
Sidsworth a déclaré que le syndicat communiquerait bientôt avec le bureau de Marin pour l'informer de son désir de participer à l'enquête sur les plaintes des détenus.
Renseignements :
Dan Sidsworth
Président, Division des services correctionnels du SEFPO
905-691-7955
Greg Hamara
Communications du SEFPO
1-416-443-8888, poste 8777
647-238-9933