En cette Journée de sensibilisation à l'état de stress post-traumatique, on demande un minimum d'équité

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Cela fait des années que les membres du SEFPO se battent pour faire reconnaître l’état de stress post-traumatique (ÉSPT) à titre de grave problème de santé mentale au travail, et plus particulièrement pour les travailleurs de première ligne.

Nous sommes fiers de dire que ces efforts ont porté fruits.

Certains travailleurs de première ligne, dont les techniciens ambulanciers, les agents de correction, les agents de probation et de libération conditionnelle, la police et les pompiers, ont désormais droit au traitement de l’ÉSPT et au soutien de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT).

Et le gouvernement Ford a même déclaré le 27 juin Journée de sensibilisation à l’état de stress post-traumatique.

« Nous le devons à n’importe quelle personne qui se blesse au travail de prendre soin d’elle de manière adéquate et de l’aider à retrouver son équilibre », a déclaré Will Bouma, député conservateur de Brantford-Brant, qui a lancé l’initiative.

Christine Elliott, ministre de la Santé et vice-première ministre, a ajouté ce qui suit : « L’état de stress post-traumatique ne connaît pas de limites en termes d’âge, de sexe, de culture et d’occupation. »

Nous sommes tout à fait d’accord avec elle. L’ÉSPT est sans bornes.

Les travailleurs de première ligne des soins de santé, de l’éducation, des services sociaux et de la vente au détail, entre autres, sont confrontés à une montée en flèche de la violence et des conflits, lesquels peuvent entraîner un ÉSPT.

C’est pourquoi nous renouvelons notre demande de longue date que le gouvernement élargisse immédiatement le nombre de travailleurs qui sont admissibles à la couverture de l’ÉSPT et au soutien de la CSPAAT. 

À l’heure actuelle, seuls les travailleurs de quelques secteurs sont « présumés » avoir subi le traumatisme au travail. Mais sans aucune raison valable, les travailleurs en soins de santé, des services sociaux, de l’éducation, de la vente au détail et même certains dans les services correctionnels pour les jeunes sont livrés à eux-mêmes. Tragiquement, beaucoup finissent par passer au travers des mailles du filet et tombent dans la pauvreté, voir même dans le sans-abrisme.

Monsieur Bouma et Mme Elliott, il est temps d’agir.

L’ÉSPT peut avoir un effet dévastateur terrible sur n’importe qui, mais c’est une condition qui peut être traitée. Comment pouvons-nous nous permettre de ne pas offrir de traitement à tous les travailleurs qui en ont besoin?

Solidairement,

Warren (Smokey) Thomas, président du SEFPO
Eduardo (Eddy) Almeida, premier vice-président/trésorier du SEFPO