Nombre de grands dirigeants ont dit : la paix n’est pas l’absence de guerre, c’est un état de justice.
Si c’est vrai – et nous croyons que c’est vrai – l’Ontario est en guerre avec lui-même. Les riches peuvent profiter de la justice pénale et sociale, mais pas le reste d’entre nous.
C’est une dure réalité, mais la Journée mondiale de la justice sociale des Nations Unies que nous célébrons aujourd’hui, nous donne l’occasion d’œuvrer pour changer les choses.
« Nous servons la justice sociale lorsque nous défendons l’égalité des sexes ou les droits des peuples autochtones et des migrants », écrit l’ONU, qui a choisi comme thème 2020 : « Réduire les inégalités pour atteindre la justice sociale ». « Nous faisons progresser la justice sociale lorsque nous abattons les obstacles liés au sexe, à l’âge, à la race, à l’appartenance ethnique, à la religion, à la culture ou au handicap. »
Quel est la meilleure façon de promouvoir l’égalité et d’éliminer les obstacles? La réponse est simple : Des services publics forts. Comme nous l’avons mentionné à plusieurs reprises, les services publics aplanissent les inégalités de la société.
Mais nos services publics ne reçoivent pas les investissements dont ils ont besoin.
Et plus tôt cette semaine, le directeur de la responsabilité financière de l’Ontario a désigné le principal coupable : les réductions d’impôt.
Le directeur de la responsabilité financière dit que depuis 2010, la somme d’argent que nous avons perdue en réduisant les impôts des riches « a largement dépassé celle des dépenses de programmes. »
Il ajoute de surcroît que les réductions d’impôt représentent désormais le deuxième secteur de dépenses en importance après les dépenses en santé. Et c’est de pire en pire. En 2019-2020, par exemple, on prévoit que les dépenses causées par les réductions d’impôt « augmenteront de 4,8 %, tandis que les dépenses de programmes augmenteront de 1,3 % ».
Qui en profite? La réponse est facile à trouver.
Le directeur de la responsabilité financière précise que les 20 pour cent des familles ontariennes les plus riches bénéficieront d’une réduction d’impôt de 5 660 $ en moyenne, alors que les familles les plus pauvres ne recevront que 1 395 $ en moyenne.
En d’autres mots, l’Ontario réduit les services publics tels que les écoles, les hôpitaux, les services d’aide juridique et les services en matière d’autisme pour financer les baisses d’impôt des personnes qui peuvent se payer des soins de santé privés et des écoles privées. Le reste d’entre nous devra se contenter de la médecine de couloir et de salles de classe de plus en plus violentes.
Une pente glissante qui contribue à creuser encore plus les inégalités. Cela doit cesser.
Un système fiscal plus juste bénéficierait, en fin de compte, à tout le monde, aux riches comme au reste d’entre nous. Parce que faire régner la justice sociale, c’est faire régner la paix.
En solidarité,
Le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas
Le premier vice-président/trésorier du SEFPO, Eduardo (Eddy) Almeida