Toronto – Après une dizaine d’années d’austérité en Ontario, le gouvernement libéral a finalement desserré les cordons de la sa bourse, même si un effort plus audacieux aurait été nécessaire, a déclaré Warren (Smokey) Thomas, président du SEFPO.
« C’est un pas dans la bonne direction », a dit Monsieur Thomas, « mais c’est un petit pas, et nous avions besoin d'un pas de géant. »
Le budget déposé aujourd’hui ajoute des milliards de dollars de plus aux dépenses de programmes. Une grande partie de l’argent promis dans ce budget radicalement transformé, après des années de compressions, n’arrivera pas avant des années, s’il arrive, avertit Monsieur Thomas.
« Ce budget aurait pu changer la donne », a-t-il ajouté. « Il représentait une occasion énorme de soutenir nos services publics essentiels et de dénoncer la privatisation, mais rien de tout cela n’est mentionné. Ainsi, tandis que c'est un bon début, le budget ne va pas assez loin. »
Le SEFPO, fier de représenter 155 000 membres à la fonction publique et dans le secteur parapublic, ainsi que dans les collèges publics financés par la province, appelle à une plus grande reconnaissance du fait que, après plus de 20 ans d’austérité, l'infrastructure des services publics exige de sérieux investissements.
« Au cours des deux prochains mois, nous entendrons toutes sortes de sottises sur les inefficacités et sur le besoin de revenir à l'austérité », a encore dit Monsieur Thomas. « Toutefois, les Ontariens, travailleurs de première ligne ou utilisateurs de nos services publics, voient bien que les services publics roulent sur la réserve. »
En fait, selon le budget, pour ce qui est des programmes sociaux, l’Ontario continue d’avoir le financement le plus faible par personne de toutes les provinces; il est clair que le budget n’est pas allé assez loin.
« Malgré qu’elles ne soient pas particulièrement enthousiasmantes, les annonces de financement faites aujourd’hui sont les bienvenues », a déclaré le président.
« Le budget parle de plan axé sur l’avenir, mais il est clair qu’il est passé à côté de la plaque. Il est important que tous les Ontariens se souviennent de ces promesses et exigent des politiciens qu’ils leur rendent des comptes dans les mois à venir. Ensemble, nous devons demander mieux; les services publics ont besoin de soutien et la privatisation doit cesser. »
Pour plus d’information : Warren (Smokey) Thomas 613-329-1931