En avril dernier, plus de 200 coroners-médecins de l’Ontario ont participé à un vote d’accréditation syndicale. Après une bataille judiciaire d’une année, les urnes ont été ouvertes et les résultats sont les suivants : les coroners de l’Ontario ont voté à 96 pour cent en faveur de leur adhésion à l’OPSEU/SEFPO.
Ce résultat quasi unanime illustre la volonté collective des coroners de se syndiquer, malgré leur exclusion actuelle, en tant que profession, des droits à la négociation collective, qui sont pourtant consacrés dans la Charte canadienne des droits et libertés. Le syndicat a déposé une contestation constitutionnelle exigeant que la province reconnaisse le droit des coroners à négocier collectivement.
« Tous les travailleurs et travailleuses devraient avoir accès au droit de négocier collectivement qui est protégé par la Constitution en vertu de la Charte des droits et libertés », a déclaré JP Hornick, présidente de l’OPSEU/SEFPO. « Et ce droit devrait inclure les coroners qui ont fait ce pas historique afin d’avoir un siège à la table de négociation pour déterminer leurs conditions de travail. »
Comme les infirmières, les ingénieurs et d’autres professionnels qui sont actuellement reconnus par la Loi sur les relations de travail de l’Ontario et qui ont clairement accès aux droits à la négociation collective, le moment est venu pour les coroners d’être enfin reconnus. Les coroners sont des professionnelles et professionnels de la santé qui procurent des services publics inestimables en enquêtant sur les causes des décès.
La Dre Jeannie Walton, présidente de l’Association des coroners de l’Ontario, a souligné l’extrême nécessité de protéger la qualité du processus d’enquête sur les décès en Ontario, qui est dirigé par les coroners-médecins.
« Les coroners sont profondément préoccupés par les changements politiques dans la province qui mettent en péril l’intégrité de leur travail et menacent la qualité des enquêtes sur les décès en Ontario », a déclaré la Dre Walton. « En conséquence, les coroners veulent faire entendre leur voix dans la négociation collective. Les résultats de ce vote unanime devraient constituer un premier avertissement pour la population et les têtes dirigeantes et les alerter sur la menace qui pèse sur notre système d’enquête sur les décès. »
« Les coroners se sont exprimés et il est temps que le gouvernement les écoute », a ajouté JP Hornick. « Nous avons hâte de conclure un accord avec la province. »
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Renseignements :
Luisa Quarta, responsable des campagnes de l’OPSEU/SEFPO; 416-709-7451; opseucommunications@opseu.org