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Les travailleurs des Services correctionnels de l'Ontario dénoncent les tactiques irrespectueuses du gouvernement ontarien visant à retarder les négociations

Toronto – Les travailleurs des établissements correctionnels, des bureaux de probation et de libération conditionnelle et des établissements de justice pour les jeunes de tout l’Ontario affichent aujourd’hui le mot « Respect » au travail, montrant ainsi leur colère face au refus du gouvernement de l’Ontario de s’engager dans de véritables négociations. Les travailleurs des Services correctionnels sont sans contrat depuis le 31 décembre 2021.

Aujourd’hui (25 juillet) aurait été la date de l’arbitrage définitif et exécutoire. Malgré la date fixée il y a neuf mois, les représentants du ministère ont annoncé il y a deux semaines qu’ils ne seraient pas prêts pour procéder à l’arbitrage. L’arbitrage a donc dû être retardé jusqu’à la prochaine série de dates disponibles, soit en novembre 2023.

« C’est un comportement honteux à la table de négociation », a déclaré JP Hornick, présidente de l’OPSEU/SEFPO. « L’employeur s’est présenté à deux réunions de médiation en avril et en juillet absolument pas préparé et sans aucune proposition. Maintenant, il bloque l’arbitrage pendant des mois. Ces tactiques démontrent le manque total de respect du gouvernement envers les travailleurs des Services correctionnels et du système de justice pour les jeunes, ainsi que son manque de souci pour la sécurité dans les établissements correctionnels de l’Ontario. »

Les salaires et avantages sociaux relativement inférieurs et les mauvaises conditions de travail ont entraîné de graves problèmes de manque de personnel dans les établissements correctionnels et dans le système de justice pour les jeunes, entraînant à leur tour des conditions dangereuses pour le personnel et pour les clients. Sans ressources humaines adéquates, les travailleurs des Services correctionnels se battent pour dispenser l’aide et les programmes de réadaptation nécessaires aux personnes en détention, ainsi que pour surveiller les personnes en probation et en libération conditionnelle dans la communauté.

« Nos membres sont en colère et les lieux de travail sont sur le point d’exploser », a déclaré Janet Laverty, présidente de l’équipe de négociation des Services correctionnels de l’OPSEU/SEFPO. « En arrivant les mains vides et en freinant le processus de négociation, ce gouvernement a commis l’acte le plus irrespectueux qui soit. C’est une perte de temps et de ressources pour tout le monde. »

« Nous avons un important écart salarial et social à combler par rapport aux autres organismes de sécurité publique », a ajouté Mme Laverty. « Mais au lieu de venir à la table et de négocier une rémunération équitable avec nous pour régler le problème de recrutement et de rétention, ils paient des sommes exorbitantes à des agences de placement temporaire privées, à but lucratif, pour combler les lacunes. C’est un énorme gaspillage de l’argent du contribuable. »

Les membres de l’unité de négociation des Services correctionnels de l’OPSEU/SEFPO sont employés par deux ministères du gouvernement de l’Ontario : le ministère du Solliciteur général (Services correctionnels) et le ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires (justice pour la jeunesse). Le manque de personnel a atteint des proportions de crise pour plusieurs postes au sein des Services correctionnels et du système de justice pour les jeunes, dont les postes d’agent correctionnel, d’agent des services à la jeunesse, d’agent de probation, d’infirmière et infirmier, de personnel clinique, de personnel de la programmation, de personnel administratif, de personnel d’entretien et d’autres services auxiliaires.

« Le gouvernement dit toujours que nous pouvons compter sur lui, que la sécurité du public est sa priorité numéro un », a déclaré Mme Laverty. « Si c’est le cas, alors il va devoir le démontrer en novembre prochain pour mener à bien le processus d’arbitrage. Les travailleurs des services correctionnels et du système de justice pour les jeunes méritent d’être rémunérés équitablement pour le travail qu’ils accomplissent. »

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Points de contact des médias :
Janet Laverty, présidente, Équipe de négociation des Services correctionnels de l’OPSEU/SEFPO, janet.laverty@live.ca
Michelle Langlois, agente des communications de l’OPSEU/SEFPO, 647-225-6597, mlanglois@opseu.org

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