Toronto – Le Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO) a fermement condamné la décision du Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l'Ontario (RREO) de transférer, l'année prochaine, une grande partie des activités de son « enterprise technology service » (ETS) à une société située en Inde. Le RREO éliminera 12 postes de cadres à temps plein et 38 autres postes dans l'unité de négociation.
Le RREO affirme que c’est nécessaire, en raison :
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d’une « insuffisance » entre l’investissement dans les TI et ETS;
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de l’augmentation de la charge de travail qui dépasse la capacité du RREO;
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de l’expiration prochaine du contrat en vigueur, qui offre l'opportunité d’une « réorganisation ».
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du fait que le sous-traitant offre un service 24 heures sur 24.
« Nous sommes sidérés », a déclaré Jeff Billard, le président de la section locale 598 du SEFPO. « L'employeur n’a informé le syndicat qu'à neuf heures, hier matin, avant de l’annoncer aux employés à 11 h 30. Je suis profondément déçu par le manque total de consultation et par l’annonce tardive de cette décision. »
Les postes des employés touchés seront maintenus jusqu'au 1er janvier 2017, date à laquelle les emplois seront transférés à la société indienne. Des départs volontaires seront proposés, mais c’est à l'unité de négociation de décider comment gérer la situation.
« On nous place dans une situation difficile », a indiqué Billard. « En négociant avec l'employeur et en acceptant le principe des départs volontaires, nous prenons le risque de faire le jeu de la sous-traitance. Cela pourrait éroder notre capacité à combattre d’autres sous-traitances à l'avenir. »
Le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, a été prompt à dénoncer cette décision, qu'il a qualifié de « trahison » à l’égard des employés du RREO.
« Il s’agit d’un régime de retraite riche de plusieurs milliards de dollars qui représente les enseignants de l'Ontario – un groupe de travailleurs syndiqués qui ont déployé des efforts considérables pour préserver les emplois – et qui licencie des Ontariens et Ontariennes parce qu’il a trouvé des travailleurs qui lui coûtent beaucoup moins cher en Inde », a-t-il déclaré. « Je trouve cette décision ironique, à courte vue et profondément choquante. »
« Je ne doute pas que les enseignants ne perdront pas de temps pour demander au RREO d’annuler cette décision et de maintenir ces emplois en Ontario pour les travailleurs et travailleuses de l’Ontario et pour leurs enfants, qui fréquentent les écoles de l'Ontario. »
Renseignements : Jeff Billard, 416-245-5273