TORONTO – Le Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario qualifie de grande victoire pour la démocratie la victoire juridique remportée jeudi dernier par les étudiants du postsecondaire contre le gouvernement Ford.
« Les étudiants ont fait preuve de solidarité et ont tenu tête à un tyran », a déclaré le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas. « Le SEFPO a été fier d’appuyer les étudiants et leur contestation judiciaire. »
Un juge de l’Ontario a déclaré jeudi dernier que le gouvernement Ford avait outrepassé son pouvoir législatif en imposant aux étudiants l’initiative de liberté de choix des étudiants. Cette initiative aurait donné aux étudiants l’option de se soustraire à certains frais supplémentaires « non essentiels », comme les clubs, les journaux de campus et les banques alimentaires.
Le SEFPO a appuyé la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, un des groupes qui a contesté la décision du gouvernement devant les tribunaux, en lui offrant son soutien financier pour couvrir les frais de justice, les services d’impression et son aide dans l’organisation des rassemblements pour lutter contre le gouvernement.
« Nous avons défendu les étudiants car c’était la bonne chose à faire », a déclaré M. Thomas. « C’est le genre d’unité dont nous devons faire preuve pour repousser les politiques destructrices de ce gouvernement.
« J’ai dit plus tôt cette année que les étudiants mèneraient une révolution contre ce gouvernement, et c’est exactement ce qui s’est passé. »
Le premier vice-président/trésorier Eduardo (Eddy) Almeida dit que c’est inspirant de voir les élèves faire preuve de tant de passion et d’engagement pour défendre leurs convictions.
« Les étudiants ont correctement vu cela comme une atteinte à la démocratie. Ils ont organisé le soutien de communautés de tout l’Ontario et ils n’ont pas reculé », a dit M. Almeida.
« Je suis tellement fier de ce qu’ils ont fait et ça m’encourage à croire que notre province sera dans de bonnes mains avec ces étudiants comme députés provinciaux et ministres de demain. »
Monsieur Almeida dit que la prochaine grande bagarre du SEFPO consiste à repousser le projet de loi 124, soit la tentative du gouvernement de plafonner les augmentations salariales dans le secteur public.
« Nous pouvons prendre quelques instants pour célébrer cette victoire des étudiants avec eux, mais il nous reste encore beaucoup à faire », a déclaré M. Almeida.
« Nous devons nous rassembler pour défendre notre droit constitutionnel à la libre négociation collective et nous devons faire preuve de la même détermination dont ont fait preuve les étudiants pour remporter leur combat. Oui, nous en ferons preuve et nous gagnerons. »
Monsieur Thomas a dit que ce genre de combats contre des tyrans antidémocratiques est le gagne-pain du SEFPO.
« Nous défendrons toujours la démocratie et l’équité pour les travailleurs », a déclaré Thomas. « Hier, aujourd’hui et demain, c’est ce que le SEFPO fait. »