North Bay – Dans sa lettre au président du Conseil d’administration du Collège Canadore, le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, a demandé un exemplaire complet du rapport de l’enquête sur l’environnement de travail toxique au Collège Canadore.
« Il est temps de s’attaquer sérieusement à cet environnement de travail toxique au Collège Canadore », a écrit le président Thomas à M. Bob Nicholls, président du Conseil d’administration. « La première étape est de veiller à ce que les travailleurs et leur syndicat puissent avoir accès au rapport intégral de l’enquête. Nous continuerons à le demander tant que nous ne l’aurons pas en mains propres. »
L’enquêteuse, qui a été engagée il y a près d’un an à la suite d’une plainte relative aux droits de la personne d’un ancien employé, a planifié de présenter ses conclusions le vendredi 14 février.
Durant l’enquête, plusieurs dizaines de travailleurs, d’étudiants et de membres de la communauté ont témoigné, parmi lesquels plus de cinquante membres du SEFPO. La majorité des membres du SEFPO ont apporté leur témoignage avec le soutien de membres du personnel du SEFPO.
« Ils étaient terrifiés à l’idée de parler à cause du climat toxique d’intimidation et de représailles qui règne au Collège Canadore », a indiqué le président Thomas. « Mais ils ont témoigné quand même car ils aiment leur travail et ont à cœur de procurer une éducation de qualité aux étudiants. »
Le collège est notoirement connu pour ses problèmes d’intimidation, de harcèlement et d’abus de pouvoir. Il y a quelques années, plusieurs membres du SEFPO ont été ciblés par des mesures disciplinaires, et même par des congédiements, après avoir essayé en toute bonne foi de remédier à l’environnement toxique. En plus de la plainte pour atteinte aux droits de la personne qui est en cours, une autre plainte de harcèlement a été déposée l’an dernier contre le propriétaire d’une entreprise qui a un bureau sur le campus Canadore et des liens étroits avec les cadres-dirigeants du collège.
« Je suis très fier de ces membres qui ont lutté pour eux-mêmes, mais également pour les étudiants en faisant preuve d’un courage admirable durant ces dernières années », a ajouté le président Thomas. « Nous ferons en sorte que leur courage soit récompensé. Nous ferons en sorte que le collège ne balaye pas ce rapport sous le tapis. »
« Et nous ferons en sorte que les gens soient tenus responsables et que les choses commencent à changer pour de vrai au Collège Canadore. »
Renseignements :
Warren (Smokey) Thomas, président du SEFPO, 613-329-1931
Ci-dessous le texte de la lettre qui a été envoyée au président du Conseil d’administration du Collège Canadore :
Monsieur Bob Nicholls
Président, Conseil d’administration du Collège Canadore
C. P. 5001
North Bay (Ontario) P1B 8K9Monsieur,
L’enquêteuse indépendante qui a été engagée par le Collège Canadore afin d’enquêter sur l’environnement de travail a planifié de présenter ses conclusions le vendredi 14 février.
Je vous écris pour vous demander de remettre un exemplaire de ce rapport au SEFPO dès sa publication. Plus de cinquante membres du SEFPO ont témoigné devant l’enquêteuse et la grande majorité d’entre eux a été soutenue directement par des membres du personnel du SEFPO pendant les entrevues.
Nous savons ce qu’ils ont dit à l’enquêteuse et il est essentiel que nous puissions confirmer que l’esprit général du témoignage de nos membres se retrouve dans les conclusions de l’enquêteuse.
Si l’enquêteuse présente des recommandations, il est également essentiel que nous puissions connaître la teneur exacte de ses recommandations.
Cela fait des années que le Collège Canadore est aux prises avec un environnement de travail toxique.
Nos membres aiment leur travail. Dans leur quête d’excellence, ils ont à cœur d’aider les étudiants.
Mais les problèmes actuels de harcèlement, de brimades et d’intimidation, qui existent depuis longtemps, ont des conséquences graves non seulement sur nos membres et d’autres travailleurs du collège, mais également sur les étudiants.
Quand les travailleurs de première ligne éprouvent de la peur et de l’anxiété au travail – jusqu’à les rendre physiquement malades – il leur est impossible de dispenser la meilleure éducation possible aux étudiants.
Il est temps de s’attaquer sérieusement à cet environnement de travail toxique au Collège Canadore. La première étape est de veiller à ce que les travailleurs et leur syndicat puissent avoir accès au rapport intégral de l’enquête. Nous continuerons à le demander tant que nous ne l’aurons pas en mains propres.
En attendant une réponse rapide de votre part, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Warren (Smokey) Thomas
Président, Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontarioc. c. :
Conseil d’administration, Collège Canadore
George Burton, président et directeur général, Collège Canadore