Puisque c’est le premier anniversaire de l’élection de Doug Ford en tant que premier ministre, c’est le bon moment pour se pencher sur une année pleine de tripatouillages à la manière Ford – et pour réfléchir au chemin que nous avons parcouru et à la lutte que nous avons engagée, ensemble.
Nous sommes face au gouvernement le plus borné, corrompu et despotique que notre province ait jamais eu. Il n’est pas étonnant que la popularité de Doug Ford ait chuté en dessous de 20 pour cent. Il est le roi du chaos. Et personne ne l’aime. Pas les travailleurs. Pas les gens d’affaires. Pas la population. Pour citer l’ancien maire de Toronto, Mel Lastman : « Personne ».
En dépit de son slogan « Pour la population », Doug Ford nous a prouvé, tout au long de cette première année, qu’il gouverne seulement pour les plus nantis. Il a attribué plusieurs postes gratifiants à son petit cercle de copains tels que Dean French et Ken Hughes. Et n’oublions pas qu’il a tenté de nommer Ron Taverner au poste de commissaire de la PPO. Tout en ne cessant de se lamenter au sujet du déficit de la province, Doug Ford a accordé 3,8 milliards de réductions d’impôt aux plus riches.
Entre-temps, il s’est attaqué aux personnes les plus vulnérables pour combler le manque à gagner de ces réductions d’impôt, notamment aux femmes, enfants, francophones, étudiants, réfugiés et travailleurs. Obsédé par le contrôle de la ville de Toronto sur laquelle il veut avoir la mainmise, il a réduit de moitié la taille du conseil municipal, pris le contrôle du transport collectif et passé le rouleau compresseur sur les plans d’aménagement.
Le slogan de la première année du mandat de Doug Ford devrait être : « Promesse faite, promesse brisée. »
Les gens ont voté pour le changement, pas pour des coupes dans les services publics ou les emplois. Les Ontariens ressentent maintenant les symptômes graves d’une réaction allergique – même ceux qui ont voté pour Doug Ford. Il a trahi sa promesse de maintenir la vente de cannabis dans le secteur public et il est à présent obnubilé par l’élargissement de la vente d’alcool au secteur privé.
Doug Ford est atteint par l’ivresse du pouvoir, mais la population riposte et nous gagnerons.
Après une levée de boucliers de la population, Doug Ford a été forcé de revenir sur ses coupes dans les programmes de l’autisme et sur les compressions imposées aux municipalités. Cette volte-face montre que les pressions de la population portent fruit même avec un gouvernement au style dictatorial et présidentiel comme celui de Doug Ford. Au SEFPO, nous sommes fiers de défendre notre communauté et nos alliés du mouvement ouvrier et de lutter pour un Ontario meilleur. Nous ne reculerons pas.
Ford affiche un mépris total pour les travailleurs et leur droit à la libre négociation collective. Avec une inflation autour de deux pour cent, le plafonnement des salaires, que Doug Ford veut imposer aux travailleurs du secteur public, constitue non seulement une réduction des salaires, mais également une mesure illégale. Il a besoin d’argent pour payer le coût de la résiliation du contrat avec la chaîne The Beer Store et de ses réductions d’impôt aux sociétés, mais on ne va pas le laisser faire. Le SEFPO utilisera tous les moyens à sa disposition, juridiques et autres, pour protéger les droits de ses membres.
Une dynamique s’est engagée et nous devons maintenir la pression.
Après une année de tripatouillages, le gouvernement Ford a vraiment besoin de revoir sa copie. Le caucus du gouvernement Ford se disloque et l’image du Parti conservateur est en péril. Même les conservateurs fédéraux admettent que Doug Ford est un boulet pour leur campagne. Nombre de gens pensent que c’est la raison pour laquelle le gouvernement prend une si longue pause estivale; il faut éviter à tout prix que Doug Ford ne tire dans les pattes d’Andrew Scheer.
Mais ça fait très mauvaise impression. Qu’ils ne siègent pas à l’Assemblée législative pour aider Andrew Scheer à se faire élire ou pour éviter d’avoir à répondre à des questions difficiles, ces cinq mois de vacances estivales ne passent pas bien dans la population ontarienne – en particulier chez les travailleurs de première ligne à qui il a supprimé deux jours rémunérés de congé de maladie.
Après seulement une année au pouvoir, le gouvernement Ford divague complètement. Il est temps que les députés d’arrière-ban ruent dans les brancards et que certains membres du Conseil des ministres qui sont en difficulté s’insurgent avant que l’ensemble du Parti conservateur soit balayé du paysage politique.
En attendant, le SEFPO continuera à se mobiliser et à se battre. Nous sommes plus forts que jamais et nous lutterons ensemble pour gagner.
Warren (Smokey) Thomas
Président du SEFPO
Eduardo (Eddy) Almeida
Premier vice-président/trésorier du SEFPO