Le Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO) pleure la perte de l’Autochtone Josephine Biidaasige Mandamin, connue sous le nom de grand-mère marcheuse d’eau, qui est décédée la semaine dernière.
Le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, a déclaré que l’Ontario a perdu une grande enseignante et un modèle de comportement qui restera dans les mémoires pour l’important travail qu’elle avait entrepris pour protéger l’eau.
« Josephine avait gentiment autorisé le SEFPO à utiliser son image pour les affiches de la cérémonie et du symposium sur l’eau qui avaient été organisés par l’Équipe de mobilisation autochtone du SEFPO à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau des Nations Unies le 22 mars 2017 », a déclaré le président Thomas.
« J’ai eu le privilège d’assister à cette cérémonie et d’être inspiré par les Autochtones qui nous protègent toutes et tous en luttant contre les privatisations et les autres dangers qui menacent la qualité de notre eau. Nos pensées sont avec la famille et la communauté de Josephine au moment de préparer son voyage vers le monde des esprits. »
Josephine Mandamin, originaire du territoire non cédé de Wiikwemkoong, qu’on appelait affectueusement grand-mère Josephine, a consacré sa vie à protéger l’eau et à lui donner une voix pour la défendre. Elle a consacré sa vie à sensibiliser les gens à la fragilité de l’eau et au fait que l’eau, c’est la vie.
Crystal Sinclair, représentante du Cercle des Autochtones pour la Région 5, a déclaré que Josephine a été pour elle pour un modèle qui l’a sensibilisé à l’importance de protéger l’eau.
« Les femmes autochtones et d’autres personnes continueront son important travail en étant présentes sur la ligne de front pour protéger la source de vie de notre mère la Terre ».
Grand-mère Josephine a lancé la Mother Earth Water Walk – une initiative dont l’objectif est de sensibiliser les gens à la fragilité de l’eau et aux risques pour la santé et la durabilité de nos voies navigables. Elle a ainsi parcouru les rives des cinq Grands Lacs, marché dans les quatre directions de l’île de la Tortue et montré au monde que l’eau de tous les océans est un élément de connexion entre tous les êtres vivants. Elle a parcouru l’équivalent de la moitié de la circonférence de la terre afin de sensibiliser les gens aux dangers de la pollution, des lois, de la fracturation hydraulique et de la vente de l’eau.
Dans le cadre de son rôle de plaidoyer, elle prenait part à des cérémonies pour encourager les communautés à s’unir, à protéger l’eau et à organiser leur propre marche pour attirer l’attention sur la fragilité des lacs et des bassins hydrographiques. Grand-mère Josephine a touché la vie de nombreuses personnes et inspiré toute une génération de marcheurs et de guerriers d’eau.
En sa qualité de commissaire en chef de la Anishinabek Women’s Water Commission, elle a joué un rôle de premier plan et de chef de file au Conseil de protection des Grands Lacs, qui a été mis sur pied en vertu de la Loi sur la protection des Grands Lacs. Elle a également été membre du Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada en 2006.
Lauréate du Prix pour l’ensemble des réalisations de la Nation Anishinabek en 2012, du Prix du lieutenant-gouverneur pour l’excellence en matière de conservation du patrimoine ontarien pour ses marches pour l’eau, elle a également reçu des distinctions et récompenses du Chef National Sean Atleo de l’Assemblée des Premières Nations, de l’Association des femmes autochtones du Canada, de l’Ontario Native Women’s Association et du maire de la ville de Duluth au Minnesota.
Des renseignements biographiques sur Josephine Mandamin sont disponibles sur le site Web suivant : www.anishinabeknews.ca
Crystal Sinclair, représentante du Cercle des Autochtones pour la Région 5, avec grand-mère Josephine Mandamin lors de sa dernière marche pour l’eau.