TORONTO – Warren (Smokey) Thomas, le président du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO), a réagi avec un optimisme prudent au dépôt, aujourd’hui même, par le gouvernement de l'Ontario de mesures législatives visant à soutenir les premiers intervenants ayant reçu un diagnostic d'état de stress post‑traumatique (ÉSPT).
« C’est une nouvelle extraordinaire pour tous les premiers intervenants en Ontario. Je m’en réjouis tout particulièrement pour le personnel de correction et des services ambulanciers que le SEFPO est si fier de représenter. Nous savons que ces individus héroïques risquent chaque jour leur vie pour assurer la sécurité de nos communautés. Aujourd’hui, le gouvernement a enfin pris conscience du fait que les premiers intervenants mettent aussi en jeu leur bien-être émotionnel et mental. »
La législation créerait une présomption que l'ÉSPT diagnostiqué chez les premiers intervenants est lié au travail, leur permettant ainsi d’avoir plus rapidement accès aux ressources et traitements. La Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) traiterait les demandes d’indemnisation plus rapidement, nous dit le gouvernement, permettant aux premiers intervenants d’obtenir l’aide dont ils ont besoin plus tôt.
Monte Vieselmeyer, président de la Division des Services correctionnels du SEFPO, s’est dit ravi de voir que le personnel correctionnel des pénitenciers serait également couvert par la législation, mais a souligné que le personnel de probation et de libération conditionnelle devrait également l’être. « Il est dur d’imaginer la réalité quotidienne à laquelle font face ces professionnels. Ils font affaire chaque jour à des criminels endurcis, membres de gangs, pédophiles, consommateurs de drogues et personnes atteintes de troubles mentaux. En plus d’être les proies de toutes sortes d’insultes et de menaces, ils sont souvent confrontés à des gens portant des armes de contrebande. Ils ont besoin de protection et ils ont besoin d’aide quand ils tombent malade. »
« C'est un grand jour pour les techniciens ambulanciers et les répartiteurs », a déclaré le président de la Division des services ambulanciers du SEFPO, Jamie Ramage. « Le syndicat et la division travaillent depuis des années pour faire en sorte que la CSPAAT présume que l'ÉSPT chez les premiers intervenants est une maladie acquise en cours d’emploi. Ajouter cette présomption dans la loi est la seule façon d’avancer; cependant, tout est dans les détails et nous ne manquerons pas d’examiner la législation de près. »
Monsieur Thomas, le président du SEFPO, a applaudi les efforts qu’ont déployé les premiers intervenants et les politiciens de l’opposition pour encourager le gouvernement libéral à agir.
« Je tiens à reconnaître et à féliciter Cheri DiNovo, députée provinciale, et Andrea Horwath, chef du Nouveau Parti démocratique, pour leurs efforts soutenus au nom des premiers intervenants », a-t-il encore dit. « Cheri avait déjà présenté un projet de loi à ce sujet il y a huit ans. Elle l’a représenté quatre autres fois après ça. Les libéraux semblent enfin avoir compris, grâce en partie aux médias, qui ont aidé à mettre au jour la crise de l'ÉSPT chez les premiers intervenants. »
Le SEFPO représente quelque 3 700 agents correctionnels en établissement et 1 350 agents de probation et de libération conditionnelle au sein de la Fonction publique de l'Ontario, ainsi qu’environ 1 200 agents de correction auprès des jeunes dans le secteur parapublic. Il représente aussi quelque 3 200 travailleurs et répartiteurs des services ambulanciers.
Pour plus d'information : Warren (Smokey) Thomas 613-329-1931