(TORONTO) – Warren (Smokey) Thomas, le président du SEFPO, demande des réponses à la suite d'un article de l'Ottawa Citizen concernant un campus du Collège Algonquin, à Jazan, en Arabie saoudite. Le collège a perdu près de 1,5 million de dollars au cours de la dernière année scolaire – encore plus que ce qui avait été prévu.
« J'avais écrit à Kathleen Wynne au sujet de ce campus, à Jazan, il y a environ neuf mois », a indiqué Thomas. « J'avais mis en doute la décision du Collège Algonquin de siphonner nos maigres dollars des recettes fiscales pour financer un collège en Arabie saoudite – un pays tristement célèbre pour bafouer les droits de la personne. J'avais demandé pourquoi on utilisait l'argent des contribuables de l'Ontario pour payer la scolarité d'étudiants saoudiens aisés au lieu de financer la scolarité des étudiants de l'Ontario. J'attends toujours la réponse. »
« Les collèges de l'Ontario jouent un rôle primordial dans la nouvelle économie de l'Ontario, mais ils souffrent d'un sous-financement chronique », a ajouté Thomas. « Ils sont obligés de chercher d'autres sources de revenus. Les ventes de pâtisseries ne permettent même pas de payer les frais courants et le Collège Algonquin a parié sur la construction d'un campus dans une région risquée du monde. Ce gouvernement a autorisé le Collège Algonquin à miser sur l'Arabie saoudite, et ce dernier a subi une perte énorme – une facture que les contribuables de l'Ontario devront régler. »
Le vice-président de la section locale 415 du SEFPO, Jack Wilson, qui est également professeur au Collège Algonquin, avait été stupéfait d'apprendre que le collège allait ouvrir un campus en Arabie saoudite. « Sans financement extérieur, nous serions confrontés à une situation financière écrasante, a précisé Wilson, mais investir en Arabie saoudite est totalement inacceptable. Nous n'avons aucun motif légitime à faire des affaires avec un pays qui n'a aucun respect pour les droits de la personne. »
Thomas s'est fait l'écho des propos de Wilson. « Les Ontariennes et Ontariens veulent que les collèges soient financés par leurs impôts, et non pas avec le produit de leurs relations d'affaires avec des régimes répressifs qui violent les droits de la personne fondamentaux. Les collèges doivent être autorisés à faire ce qu'ils sont censés faire : former une main-d'œuvre hautement qualifiée et concurrentielle qui attire des investissements et des emplois bien rémunérés.
« J'exhorte Kathleen Wynne et ses collègues libéraux à mettre fin à toutes ces scandaleuses privatisations et à assurer la stabilité financière des institutions et des fonctionnaires qui procurent des services publics essentiels. »
Renseignements :
Jack Wilson
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