« L’eau, c'est la vie. »
C’est un message clé de l’Équipe de mobilisation autochtone du SEFPO (ÉMA), qui s’est jointe au Collège George Brown pour conduire une conférence d’une journée sur la protection de l’eau comme ressource publique.
Le symposium « Water is Life » (L’eau, c’est la vie) a eu lieu sur le campus George Brown du bord de l’eau le 22 mars dernier à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau des Nations Unies. Il a mis en vedette Wisdom Keeper Pauline Shirt, Lori Budge et Jolene May, conseillères autochtones au Collège George Brown, Mary-Claire Buell et Kyla Judge, animatrices à l’Université Trent, Brian David, ancien chef Awkesasne, Karl Flecker, un militant de renommée mondiale, deux sages-femmes autochtones et des militantes du métier de sage-femme des régions rurales du Guatemala, ainsi que le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas.
« Ce que nous faisons à l’eau, nous le faisons à nous-mêmes », a déclaré Crystal Sinclair, membre de l’ÉMA. « Nous partageons tous la responsabilité de protéger notre eau, parce que l’eau, c’est la vie. »
Le thème de la protection de l’eau a traversé comme un fleuve la journée de séminaires, sons de tambours, prières, ateliers interactifs et présentations.
« Les communautés autochtones de tout l’Ontario vivent une crise de l'eau », a déclaré le président du SEFPO, Monsieur Thomas. « Plus de 100 collectivités sont visées par un avis d’ébullition de l'eau en ce moment, et ce n'est pas quelque chose de nouveau. C’est un problème chronique depuis des décennies.
« Les participants autochtones à ce symposium, qui représentent des collectivités de tout l’Ontario, savent exactement ce qui doit être fait pour tous nous protéger », a-t-il ajouté. « Et le SEFPO s’avance pour vous aider à faire de cela une réalité. »
Les partenariats sont essentiels au succès, a déclaré Karl Flecker.
« Les entreprises sont de plus en plus habiles à transformer l’eau en une source de profits. Elles volent l’eau de nos précieuses nappes aquifères, multiplient le prix par mille, puis nous la revendent », a-t-il encore dit. « Nous devons résister. »
Il a dit que les Nations Unies mettent en garde que dans les dix prochaines années, la consommation excessive d’eau et sa contamination pourraient laisser le monde avec 60 % de nos besoins pour survivre.
Mais il a également dit qu’il y avait des raisons d’espérer, attirant l’attention sur des collectivités du monde entier, bon nombre autochtones, qui travaillent ensemble pour sauver leur eau.
« La Nouvelle-Zélande a adopté une loi qui reconnaît un de ses principaux cours d’eau comme une entité vivante. Blesser un cours d’eau, c’est comme blesser une personne. Lundi dernier, l’Inde a adopté une loi similaire pour protéger le Gange », a déclaré Monsieur Flecker. « Le leadership autochtone sauve nos réserves d’eau. »
Avant de clore l'événement par une prière, Wisdom Keeper Pauline Shirt a dit que pour protéger notre eau, nous aurons besoin tant de solidarité que de spiritualité. « Souvenez-vous que l’eau est le sang de Terre Mère », a-t-elle dit. « Nous avons entendu de belles paroles de guérison aujourd’hui. Ensemble, nous devons assumer notre responsabilité de protéger notre terre, notre eau et nos cultures. »