SEFPO Avis bannière

Lettre du président du SEFPO à la rédaction du Globe and Mail

OPSEU / SEFPO flag
Facebook
Twitter
Email

La lettre suivante a été envoyée à la rédaction du Globe and Mail pour donner suite à un article d'opinion signé Andrew Stodart sur la façon de « maximiser la rentabilité » de la LCBO.

Il semblerait qu'Andrew Stodart sirotait à la mauvaise bouteille lorsqu'il a écrit sur sa serviette de table que le gouvernement pourrait gagner vite fait 300 millions de dollars en retournant les stocks de la LCBO à ses fournisseurs et en vendant ses entrepôts.

Monsieur Stodart – président d'une entreprise appelée Brands Group, qui fournit des « solutions créatives et novatrices à différents clients avec un accent sur les boissons alcoolisées » – voudrait que la LCBO adopte un concept de ventes par consignation. Au lieu de garder ses stocks dans ses entrepôts, Monsieur Stodart suggère à la LCBO de les revendre à ses fournisseurs jusqu'à ce qu'ils soient achetés au détail. Un tour de passe-passe dénué de tout avantage à long terme.

En plus de ça, Monsieur Stodart suggère de vendre les quatre entrepôts de la LCBO. Selon lui, cette vente unique pourrait rapporter 50 millions de dollars. Encore une fois, qu’en tireront les Ontariens dans le long terme?

Monsieur Stodart pense avoir trouvé le moyen de presser le raisin sans faire de taches. Mais le résultat pourrait être désastreux. Qu'est-ce qui empêcherait alors l'acheteur d'augmenter ses frais d'entreposage des alcools de la LCBO, des frais bien sûr pris en charge par les consommateurs ontariens? Le gouvernement ne se rappelle-t-il donc pas de ce qui s'est passé avec la 407 et qui casque encore?

Quant à vendre la LCBO, Monsieur Stodart est clairement contre. Il reconnaît que l'initiative serait « fort complexe » et présente des raisons convaincantes de laisser l'agence aux mains du public. L'an dernier, la LCBO a versé un dividende de 1,8 milliard de dollars à la province, un dividende qui ne cesse d'augmenter chaque année depuis vingt ans.

Comme un ivrogne qui met en gage son ordinateur parce qu’il a soif, Monsieur Stodart ne voit pas plus loin que le bout de son nez et propose des initiatives qui ne présagent rien de bon pour le consommateur ontarien. Au moins, le conseiller de Kathleen Wynne, Ed Clark, ancien PDG de la Banque TD, n'y va pas par quatre chemins, il veut vendre la LCBO d'un coup de façon que la rue Bay puisse mettre son grapin sur près de 2 milliards de dollars par année, des profits dont bénéficient actuellement les familles ontariennes.

Écouter les conseils à la noix et intéressés de magnats cotés en bourse n'est pas ce dont l'Ontario a besoin. Madame la première ministre, la LCBO n'a rien de cassé. À quoi bon essayer de la réparer?

Sincèrement,

Warren (Smokey) Thomas, président, Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario

Lutte contre la privatisation

Visitez notre page de lutte contre la privatisation

 

Related News