Commémorer est un élément important de la réconciliation et de la réparation des préjudices du passé. Il en va de même pour dire la vérité. En cette Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, il nous faut toutes et tous créer un espace pour les deux.
En ce jour, nous nous tenons aux côtés des survivantes et survivants des pensionnats et de leurs proches. Nous reconnaissons le traumatisme intergénérationnel qui a été infligé aux communautés autochtones, parce que les enfants ne sont jamais rentrés. Et nous renouvelons notre engagement à agir pour que justice soit rendue.
Après des centaines d’années de colonisation qui a travaillé à éradiquer les communautés autochtones – et le colonialisme qui existe encore aujourd’hui – témoigner des expériences des peuples autochtones et dire « Je vous vois, je vous entends et je suis avec vous » est extrêmement puissant.
Mais la réconciliation ne doit pas se limiter à des paroles de reconnaissance : elle exige des actions constructives. Pour bâtir un Ontario plus fort et plus juste pour toutes et tous, personne ne peut être laissé pour compte. Nous ne pouvons faire avancer le progrès si nous ne construisons pas le pouvoir collectif.
C’est pourquoi nous travaillons à démanteler le racisme systémique au sein de toutes nos structures syndicales : parce que nous reconnaissons que la suprématie blanche est ancrée dans la façon dont nous avons agi pendant des décennies – et nous devons faire un effort délibéré et conscient pour changer cela.
Nous devons renforcer le pouvoir dans le travail que nous faisons en nous organisant pour une participation élevée de l’ENSEMBLE des travailleuses et travailleurs. Et nous devons continuer à lutter pour l’accès à l’eau potable, pour la justice pour les femmes et les enfants autochtones disparues ou assassinées, pour les droits des peuples autochtones à l’autonomie gouvernementale et pour la réconciliation.
L’OPSEU/SEFPO ne cesse d’être solidaire des dirigeantes et dirigeants syndicaux, des familles et des communautés des Premières Nations au Manitoba et partout au Canada pour exiger des mesures de la part du gouvernement du Manitoba, du gouvernement fédéral et de la ville de Winnipeg à la recherche de trois femmes autochtones qui seraient enterrées dans les décharges de Prairie Green et de Brady Road. La vie des femmes et des filles autochtones ne doit pas être ignorée.
Nous sommes solidaires du mouvement « Land Back » pour la souveraineté autochtone, et nous devons également nous battre pour protéger les terres autochtones de l’exploitation minière – terres sur lesquelles le gouvernement Ford autorise librement les sociétés minières à revendiquer des droits sans obtenir le consentement des peuples autochtones qui y vivent.
Cette semaine, l’OPSEU/SEFPO a été fier de se joindre à cinq Premières Nations du Nord de l’Ontario et à plus de 6000 membres de la collectivité et des activistes lors du rassemblement Marche pour les terres qui a demandé au premier ministre Ford à mettre fin aux activités minières non-désirées sur leurs territoires.
Nous faisons toutes et tous face à un gouvernement conservateur dont les intérêts reposent uniquement sur le plus offrant, et nous ne permettrons pas que les services publics ou les terres protégées de l’Ontario soient vendus.
Ces combats sont ceux de nous toutes et tous.
Nous avons un long chemin à parcourir pour parvenir à la justice et à la réconciliation, mais marchons en effet sur ce chemin ensemble dans l’amour et la solidarité.
Miigwetch.
En toute solidarité,
JP et Laurie