L'OPSEU/SEFPO souligne la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes

Facebook
Twitter
Email

Avertissement : Cette publication mentionne la violence conjugale (violence entre partenaires intimes) et la violence faite aux femmes.

Une déclaration du Comité provincial des femmes (CPF) de l’OPSEU/SEFPO et du Comité provincial des droits de la personne (CPDP) :

En 1991, le Parlement du Canada a fait du 6 décembre la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes en l’honneur des 14 étudiantes en génie assassinées à l’École Polytechnique de Montréal en 1989.

Le 6 décembre est l’occasion de réfléchir et reconnaître que des actes de violence horribles à caractère sexiste se produisent encore aujourd’hui.

Le 23 octobre 2023, un agresseur reconnu coupable de violence familiale à Sault Ste. Marie a tiré sur son ex-femme séparée et leurs trois enfants et les a assassinés, puis il a blessé une autre femme avant de s’enlever la vie. Par le passé, cet individu avait publiquement menacé la vie de plusieurs personnes et avait été condamné pour avoir agressé un policier. Voir la nouvelle ici. Face au contexte de cette affaire, il est impossible de ne pas ressentir de la frustration et de la colère. Les rapports sur les incidents de violence familiale sont souvent dilués ou adoucis et donnent rarement une image complète.

La violence conjugale est évitable et prévisible. Comme la violence faite aux enfants et aux aînées et aînés, la violence conjugale ne cesse d’augmenter. Au plus fort de la pandémie, les taux de la violence conjugale ont grimpé en flèche. Le traumatisme de ces actes violents a un effet d’entraînement dans nos familles et nos collectivités. Pourtant il y a un échec systémique au sein du système de justice pénale de l’Ontario : le nombre de dossiers de probation et de libération conditionnelle est trop élevé; des silos d’information existent au sein du gouvernement; et il y a toujours un manque de ressources de réadaptation disponibles.

Le CPF et le CPDP de l’OPSEU/SEFPO demandent au gouvernement Ford de déclarer une épidémie de violence conjugale en Ontario et de prendre des mesures immédiates pour sauver la vie des femmes.

En 2022, une enquête du coroner du comté de Renfrew a examiné les meurtres de trois femmes. Le jury de l’enquête a produit 86 recommandations et a demandé aux gouvernements provincial et fédéral de toutes les adopter. Lire les recommandations de l’enquête ici.

À ce jour, 63 collectivités ont pris des mesures pour déclarer une épidémie de violence conjugale. Le gouvernement de l’Ontario a refusé d’emboiter le pas.

En déclarant que la violence est épidémique et en reconnaissant le féminicide en droit pénal comme un crime haineux, nous pourrions y faire face de manière plus appropriée et œuvrer à la prévention. Les lois doivent être resserrées et appliquées pour mieux protéger le bien-être et la sécurité des femmes et des enfants en Ontario.

Il incombe au gouvernement de l’Ontario de fournir un financement permanent et adéquat aux refuges, aux services de soutien aux victimes et aux organismes qui interrompent le cycle systémique de la violence conjugale.

Le 6 décembre, agissez et soulevez cette question auprès de votre députée ou député provincial et exhortez le gouvernement Ford à déclarer que la violence conjugale constitue une épidémie en Ontario.

Related News