OPSEU/SEFPO dans les nouvelles – Les travailleuses et travailleurs du Musée des beaux-arts de l’Ontario, section locale 535,  disent #NoDealNoAgo

Les travailleuses et travailleurs se rassemblent aux côtés des membres de la communauté à l’extérieur du Musée des beaux-arts de l’Ontario.

Sans offre salariale, plus de 400 travailleuses et travailleurs culturels du Musée des beaux-arts de l’Ontario (AGO) font face à une grève imminente. Ce personnel, membres de la section locale 535 de l’OPSEU/SEFPO, veille à ce qu’il y ait de l’art et des programmes accessibles au public. Ils gardent littéralement les lumières de la galerie allumées et les portes ouvertes.

En tant que travailleuses et travailleurs du secteur public, le personnel de l’AGO a été laissé pour compte pendant la pandémie et ressent la perte financière cumulative de la suppression des salaires en vertu du projet de loi 124, maintenant abrogé. Il y a des membres de cette unité de négociation qui ont consacré 10 ou 20 ans au musée. Ils ont vu l’AGO faire appel de plus en plus à la sous-traitance de main-d’œuvre et à l’élimination des postes à temps plein tout en disant aux travailleuses et travailleurs qu’ils sont remplaçables – ce qui rend gagner une vie décente de plus en plus difficile en tant que membre du personnel de l’AGO.

La direction du musée a répondu aux demandes des travailleuses et travailleurs par un refus désobligeant ou une absence de réponse sur les questions liées à l’équité qu’ils ont déposées au cours des dix mois de négociation : AUCUNE réponse à la prime liée à pandémie rétroactive, acceptée par l’AGO lors de négociations précédentes; NON à une durée minimale des quarts de travail; NON aux protections contre la sous-traitance et aux réductions d’heures; NON aux soins d’affirmation de genre; et NON aux avantages sociaux accrus.

Le syndicat met de l’avant la précarité des travailleuses et travailleurs et la sous-traitance, parallèlement à une juste rémunération, comme des questions clés de négociation.

L’AGO se targue d’être une institution artistique de calibre mondial chargée de la prestation publique des arts, et il travaille à l’agrandissement d’un bâtiment au coût de 100 millions de dollars, ce qui la confirmera comme l’un des plus grands musées d’Amérique du Nord. Le prestige et l’expansion ne peuvent se faire au prix des moyens de subsistance des gens.

Les cadres d’élite du musée s’appuient de plus en plus sur le travail précaire à temps partiel, créant une sous-classe croissante de personnel en difficulté.  Plus de 60 % de la main-d’œuvre du musée est à temps partiel, gagnant environ 34 380 $ par année en moyenne. Chaque année, les travailleuses et travailleurs sont de plus en plus en retard par rapport à la hausse du coût de la vie – dans la ville la plus chère du Canada.

Pendant ce temps, la plupart des cadres supérieurs gagnent plus de 200 000 $ par an, et le PDG de l’AGO, Stephan Jost, a gagné plus de 406 000 $ en 2023. La divulgation financière a également révélé que M. Jost a gagné 391 940 $ en « honoraires de consultation » de la fondation de l’AGO entre 2020 et 2021 seulement. Le musée peut absolument se permettre de partager la richesse et de mieux payer la main d’œuvre.

Les travailleuses et travailleurs veulent avoir un avenir à l’AGO, et ils se battent farouchement pour un contrat qui rende cet avenir possible. La section locale se mobilise alors qu’elle retourne à la table – et les médias se mobilisent également.

CTV News Toronto – « Une grève risque de fermer le Musée des beaux-arts de l’Ontario »

« Une grève imminente au Musée des beaux-arts de l’Ontario pourrait risquer une fermeture complète du musée. Les membres du personnel doivent dresser une ligne de piquetage le 25 mars si aucune solution n’est trouvée. La section locale 535 de l’OPSEU/SEFPO est à la table de négociation avec la direction du musée depuis maintenant 10 mois. Les priorités du syndicat comprennent l’amélioration des salaires et la résolution de la question de la sous-traitance des postes du personnel au musée. Le syndicat affirme que la direction n’a pas présenté de nouvelle offre salariale. »

Article du Toronto Star – « Le personnel du MBAO pourrait faire grève plus tard ce mois-ci. Voici ce qui est en jeu. »

« Si nous prétendons que les arts sont importants, nous devons valoriser les travailleuses et travailleurs qui rendent cela possible. Certains d’entre nous travaillent ici depuis des décennies. Au fil du temps, nous avons vu le musée se tourner vers la sous-traitance de main-d’œuvre et de plus en plus vers le travail précaire à temps partiel. Il devient de plus en plus difficile de gagner décemment sa vie en tant que membre du personnel du MBAO. »
– Le président de la section locale 535, Paul Ayers

article de CTV News Toronto – « Le MBAO pourrait-il fermer ses portes si plus de 400 travailleurs font grève? »

« Ce sont plus de 400 travailleuses et travailleurs impliqués dans la logistique des galeries, la maintenance, le soutien technique, la vente au détail, l’hôtellerie, l’entretien et plus encore – si vous imaginez ce qui se passerait si les travailleuses et travailleurs déclenchaient une grève, un arrêt complet est certainement sur la table. »

– Division des communications de l’OPSEU/SEFPO

 

 

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