Division Des Soins De Santé bannière

L'OPSEU/SEFPO se joint à l’Ontario Health Coalition pour exiger qu’on remédie à la crise du personnel des soins de santé

Ce matin, dans le cadre d’une conférence de presse de l’Ontario Health Coalition, l’OPSEU/SEFPO a demandé au gouvernement Ford de prendre des mesures immédiates pour remédier au grave manque de personnel de santé. Une déclaration a été publiée avec une liste de revendications signée par de nombreux syndicats et groupes de défense, dont l’OPSEU/SEFPO.

Lire : Emergency Measures Needed to Address the Health Care Staffing Crisis
Version à imprimer : Télécharger une version PDF (en anglais)

Jill McIllwraith, présidente du Conseil divisionnaire des soins de santé de l’OPSEU/SEFPO, a expliqué aux médias comment le manque de personnel affecte nos membres dans les hôpitaux, établissements de soins de longue durée et soins à domicile.

« Chaque catégorie hospitalière a un manque incroyable de personnel, y compris les IAA, PSSP, personnel administratif, personnel des services alimentaire, employés des services environnementaux – tous », a déclaré Mme McIllwraith, qui travaille elle-même dans un hôpital en qualité d’IAA. « Les technologues de laboratoire s’occupent de tous les tests de la COVID-19 en plus de leurs tâches habituelles, sans complément de personnel. Les techniciens en pharmacie quittent les hôpitaux pour travailler dans les cliniques de vaccination, qui paient mieux. Les professionnels des hôpitaux sont épuisés et prennent leur retraite, mais ne sont pas remplacés lorsqu’ils s’en vont. »

« On ne veut plus travailler dans un hôpital, parce qu’on ne s’y sent en sécurité en ce moment », a ajouté Mme McIllwraith. « Nous risquons nos vies. Nous savons bien que nous entrons en contact avec des gens contaminés par le virus de la COVID-19 quand nous arrivons au travail. On nous demande constamment de faire des heures supplémentaires et on ne peut pas prendre de vacances. Et nous ne pouvons même pas négocier des salaires plus élevés à cause de la loi 124. »

Les soins à domicile sont dominés par les sociétés privées à but lucratif, ce qui donne lieu à des salaires bas et à un minimum d’avantages sociaux, ainsi qu’à un manque de postes à temps plein. Cela a toujours causé des problèmes de conservation du personnel, mais la pandémie a encore aggravé la situation. « Les hôpitaux obligent les patients à rentrer chez eux plus tôt afin de limiter leur exposition à la COVID-19 », a expliqué Mme McIllwraith. « À cause de cela, les infirmières communautaires et les préposés aux services de soutien à la personne traitent des cas plus complexes. »

Les médias présents à l’événement ont entendu des histoires particulièrement déchirantes de travailleurs, défenseurs et membres des familles des résidents en établissement de soins de longue durée sur des résidents qui ne reçoivent pas les soins personnels fondamentaux dont ils ont besoin depuis quelques semaines en raison de la pénurie de personnel dans ces établissements.

Les raisons de cet effondrement du personnel sont évidentes : les travailleurs des soins de longue durée sont épuisés et donnent leur démission ou prennent un congé de maladie parce qu’ils doivent s’occuper d’un trop grand nombre de résidents. Ils attrapent la COVID-19. Et ils ne sont pas assez payés.

Selon Mme McIllwraith, l’action immédiate est également évidente. « Monsieur Ford va devoir délier les cordons de sa bourse ou nos « héros du système de santé » vont continuer à rendre leur tablier. Nous devons abroger le projet de loi 124 et augmenter immédiatement les salaires de tous les travailleurs de la santé. »

Madame McIllwraith a également souligné l’appel de l’OPSEU/SEFPO à retirer le profit du secteur des soins de longue durée et des soins à domicile. « Les propriétaires à but lucratif vont toujours essayer de faire le maximum avec le minimum de personnel et de rogner sur les dépenses liées aux soins pour augmenter leurs profits », a-t-elle souligné. « Arrêtez de donner des contrats à des sociétés de soins à domicile à but lucratif. Arrêtez de vendre les terres publiques à des promoteurs privés pour construire des établissements de soins de longue durée. Arrêtez de donner des permis d’exploitation à des établissements de soins de longue durée à but lucratif privés. Les soins de longue durée et les soins à domicile devraient être entièrement publics. »