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L'OPSEU/SEFPO suggère vivement au gouvernement de revenir sur sa décision « dangereuse » de privatisation d’un service correctionnel

Toronto – L’OPSEU/SEFPO prévient le gouvernement provincial qu’il fait une énorme gaffe en voulant privatiser le service de surveillance des délinquants portant un bracelet électronique des Services correctionnels provinciaux.

« En Ontario et aux États-Unis, les sociétés privées ont démontré à maintes reprises qu’on ne peut pas s’attendre d’elles qu’elles fassent passer la sécurité communautaire avant les profits », a déclaré Warren (Smokey) Thomas, président de l’OPSEU/SEFPO. « Leur confier le service qui fait le suivi des délinquants hors prison ne peut que mettre nos communautés en danger. »

« Les travailleurs de la fonction publique font admirablement bien ce travail depuis des dizaines d’années », a ajouté M. Thomas. « Il n’y a tout simplement aucune bonne raison de confier ce service ailleurs ou d’abandonner les travailleurs correctionnels de première ligne qui le fournissent. »

Janet Laverty, vice-présidente de la Division des services correctionnels de l’OPSEU/SEFPO, a déclaré que l’Ontario avait déjà fait l’essai de la privatisation dans ce secteur.

« Nous avons déjà essayé de privatiser des services correctionnels en Ontario avec une société privée, à Penetanguishene », a dit Mme Laverty. « Cette expérience a piteusement échoué et l’établissement a dû être remis aux mains de la fonction publique. Alors pourquoi le gouvernement actuel veut-il s’engager à nouveau sur ce chemin périlleux? »

Les employés du Centre ontarien de surveillance du ministère du Solliciteur général, à Mississauga, s’occupent actuellement de la surveillance des délinquants. Mais le ministère annonce maintenant son intention de fermer l’établissement et de confier ce travail à une entreprise privée qui surveillerait les délinquants au moyen de la technologie GPS.  Ainsi, les délinquants qui recevaient normalement des sentences de fin de semaine n’iront plus en prison, et les centres intermittents de Toronto et de London seront fermés.

« Le bilan de la privatisation en matière d’économies d’argent est horrible. Et il est encore pire lorsqu’il s’agit de garantir la sécurité de nos communautés », a déclaré Eduardo (Eddy) Almeida, premier vice-président/trésorier de l’OPSEU/SEFPO, lui-même agent correctionnel. « De la tragédie de Walkerton au lourd bilan de mortalité de la pandémie dans les établissements de soins de longue durée, les preuves du manque de respect démontré par les sociétés privées à l’égard de notre sécurité ne manquent pas. Les Ontariens doivent se demander s’ils veulent vraiment qu’une entreprise à but lucratif surveille les délinquants dans la communauté. »

Monsieur Thomas s’est dit surpris par la décision du gouvernement de privatiser ce service.

« Les récents investissements du gouvernement, dans de nouvelles prisons et de nouveaux postes, me disent que ce gouvernement apprécie le travail que font les travailleurs correctionnels de première ligne », a encore dit le président Thomas. « La privatisation de ce service de surveillance me dit le contraire. Il est encore temps pour le premier ministre et le solliciteur général de revenir sur cette gaffe coûteuse, qui met nos communautés en danger. »

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