Lorsque les délégués du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario se réunissent à Toronto ce jeudi pour leur congrès annuel, ils auront le gouvernement de l'Ontario à l’œil.
Quelque 2 500 délégués, suppléants et observateurs seront invités à répondre à un appel du Conseil exécutif du SEFPO de financer une campagne majeure contre la privatisation et les partenariats public-privé.
Dans la résolution, on demande au syndicat d'affecter toutes les ressources nécessaires pour lancer une attaque systématique contre les politiques du gouvernement qui menacent les services publics, les finances de la province et les emplois, salaires et conditions de travail des membres du SEFPO.
La résolution souligne que le gouvernement de notre première ministre Kathleen Wynne, sous couvert de programmes de restructuration divers, a fait de la vente de biens publics comme Hydro One et de la privatisation accrue des ventes d'alcool le plat de résistance d'un vaste programme de privatisation qui s'en prend également aux soins de la santé, aux services sociaux et communautaires et à tous les secteurs représenté par le SEFPO.
« La privatisation n'a jamais réussi à permettre de fournir des services publics de qualité élevée et est loin de contribuer à notre richesse commune et au rôle des services publics d'améliorer le bien commun.
La campagne verra les membres du SEFPO à tous les niveaux de l'organisation communiquer le message à leurs députés fédéraux et provinciaux et à leurs conseillers municipaux.
Dans une autre résolution, on demande une enquête publique sur les liens qui existent entre les avocats, les banquiers et les entreprises de construction qui bénéficient de l'industrie de la privatisation et du Parti libéral qu'ils appuient si généreusement.
Le congrès se déroule dans un contexte de sérieuse agitation ouvrière dans la province, chapeautée par les syndicats d'enseignants. Les négociations du SEFPO pour ses membres qui travaillent au gouvernement de l'Ontario n'augurent rien de bon avec le gouvernement qui tient mordicus aux gels salariaux.
Le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, a déclaré que le programme d'austérité du gouvernement reflète la réalité des 8 milliards de dollars gaspillés dans des partenariats public-privé (P3). En moyenne, les contribuables ontariens ont dépensé 29 % de trop avec les P3, de l'argent qui est inutilement tombé dans les poches d'avocats, de banquiers et d'entreprises de construction.
Selon Thomas, le syndicat jouit d'une situation financière et organisationnelle solide. « C'est à nous qu'il incombe d'assumer le leadership dans cette lutte. Nous devons faire pression, organiser des manifestations, parler aux gens et nouer des liens pour remettre la province sur la voie de la démocratie », a-t-il encore dit.
« La première ministre Kathleen Wynne n'a pas reçu le mandat de vendre des parts d'Hydro One. Elle n'a pas reçu le mandat de privatiser la vente de boissons alcoolisées. Elle n'a pas reçu le mandat de s'attaquer aux services publics et aux personnes qui les fournissent. »
Les délégués se défouleront au rythme d'une nouvelle chanson ouvrière intitulée Fire it Up, interprétée par le chanteur rock sudiste et country Rod Black. Le SEFPO a commandé la chanson pour lancer un nouveau mouvement de protestation populaire en Ontario. Vous trouverez ci-dessous le lien vers la vidéo de la chanson Fire it Up.
Les délégués éliront également les deux premiers dirigeants du syndicat.
Le congrès se poursuit jusqu'à samedi.
Pour plus d'information :
Warren (Smokey) Thomas : 613-329-1931