(TORONTO) – À moins d'un revirement brusque de l'employeur en ce qui concerne ses revendications, les travailleurs des collèges communautaires seront sur le piquet de grève dès le 1er septembre, a dit aujourd'hui le président du syndicat qui les représente.
« Je n'ai pas l'impression qu'un contrat puisse être atteint avant le délai de grève de mercredi », a déclaré Warren (Smokey) Thomas, président du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario, qui représente plus de 8 000 travailleurs de soutien dans les 24 collèges communautaires de la province. « Comme nous aimons souvent le dire, les contrats ne sont pas conclus sur le piquet de grève – ils sont conclus à la table de négociation. »
« Mais, et c'est regrettable, la direction des collèges a donné peu d'indications qu'elle serait prête à faire sa part pour conclure une entente. »
À l'occasion d'une conférence de presse à Toronto, Thomas a dit que les négociateurs du syndicat étaient prêts à négocier depuis le début du mois de juin, alors que les deux parties s'étaient assises à la table de négociation, mais que leurs efforts s'étaient heurtés à une certaine indifférence de la direction des collèges, représentée par le Conseil des employeurs des collèges.
Avec moins de 36 heures avant l'expiration de leur convention collective et avec la perspective d'une grève imminente, Thomas a fait remarquer qu'un « record enviable » de 32 ans de paix sociale entre les collèges communautaires et leur personnel de soutien pourrait être torpillé si l'employeur ne retrousse pas ses manches et ne s'engage pas à conclure une entente. La dernière grève du personnel de soutien des collèges remonte à 1979.
La direction des collèges exige plusieurs concessions et de fortes réductions qui menacent la sécurité d'emploi du personnel actuel et les salaires et avantages sociaux des futurs employés du secteur de l'éducation postsecondaire.
« Si nous cédons aux quatre volontés de l'employeur dans cette ronde de négociations, comment pourrons-nous promettre des emplois de qualité aux futurs diplômés des collèges communautaires de l'Ontario… ce ne sont pas les conditions dans lesquelles bâtir une province forte et prospère », a ajouté Thomas.
Il a encore dit que le syndicat avait adopté le slogan « De bons emplois aujourd'hui… De bons emplois demain » pour le guider tout au long de ces négociations. Si l'employeur obtenait qu'on lui accorde les concessions souhaitées, il en résulterait un système d'éducation postsecondaire dominé par des emplois à temps partiel et temporaires précaires.
« Ce n'est dans l'intérêt de personne de céder aux revendications contractuelles de l'employeur, qui ne feraient que nuire aux conditions de travail des futurs diplômés. »
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Emily Visser
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