Le lundi 31 août, Journée internationale de sensibilisation aux surdoses, est l’occasion de sensibiliser la population à la crise des surdoses et de réduire la stigmatisation entourant l’abus de drogues.
La plupart des décès par surdose sont dus à la consommation d’opiacés, y compris héroïne, morphine et fentanyl. Le Canada détient le taux record de consommation d’opiacés au monde, avec 15 393 décès par surdose entre janvier 2016 et décembre 2019 seulement.
Malheureusement, la COVID-19 a entraîné une augmentation des décès par fentanyl, qui serait 100 fois plus puissant que la morphine. Tandis que la province fermait ses portes, les services de soutien en toxicomanie disparaissaient. L’anxiété et l’isolement ont amené certaines personnes vulnérables à se tourner vers le fentanyl. Santé publique Toronto rapporte une augmentation de 85 % des décès présumés liés à des surdoses d’opiacés pendant la pandémie – 27 en juillet seulement.
Le gouvernement tarde à réagir à la crise des opiacés. Même avant la COVID-19, bon nombre de nos 8,000 membres dévoués en santé mentale et en toxicomanie, qui travaillent dans des hôpitaux publics, comme CAMH, et dans des organismes communautaires de santé mentale et de toxicomanie, avaient sonné l’alarme sur la hausse des cas de surdose et les dangers du fentanyl pour les travailleurs.
L’Ontario a sagement investi des milliards de dollars dans la lutte contre la COVID-19, mais la prévention des décès par opiacés exige elle aussi un investissement appréciable. Les victimes de surdoses, leurs familles et leurs communautés sont tout aussi réelles, leurs morts tout aussi tragiques.
Nous renouvelons notre appel au gouvernement pour qu’il investisse dans des mesures de soutien et qu’il mette fin aux lourdes pertes de vies humaines en Ontario. Parce que les décès par surdose sont aussi évitables qu’ils sont tragiques.
Solidairement,
Warren (Smokey) Thomas, président
Eduardo (Eddy) Almeida, premier vice-président/trésorier