Des manifestants pacifiques en danger au Guatemala

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Venez leur en aide!

3 octobre, 2013

C’est l’état de siège dans les communautés du Huehuetenango. L”armée et la police guatémaltèques ont été envoyées pour mettre fin aux manifestations pacifiques suite à la détention illégale d”un résident de la communauté. Plusieurs personnes ont déjà été blessées et nous craignons une escalade de la violence.

Veuillez contacter l”Ambassade du Guatemala pour exprimer vos préoccupations au sujet de la sécurité des manifestants pacifiques dans le Huehuetenango. Demandez au gouvernement guatémaltèque d”éviter de nouveaux affrontements, de défendre la primauté du droit et le respect des droits de la personne.  Aux États-Unis, composez le : 202-745-4953. Au Canada, composez le : 613-233-7188.

Au cours des dernières années, diverses municipalités dans le nord du Huehuetenango ont protesté contre les méga-projets hydroélectriques, notamment contre le barrage de Canbalam, à Santa Cruz de Barillas. Récemment, les manifestants ont bloqué des routes aux quatre coins de la région pour faire pression sur le gouvernement guatémaltèque afin qu”il accepte de discuter publiquement avec les opposants aux projets.

Le 28 septembre, Mynor López, un activiste du mouvement de la résistance, a été arrêté par des hommes en civil, emmené dans un hélicoptère militaire, puis remis à la police. En réponse à cette arrestation, des manifestations ont éclaté partout dans le nord du Huehuetenango, entrainant le blocage de plusieurs routes. Le gouvernement a mobilisé des centaines de policiers et de soldats pour disperser les manifestants à l”aide de gaz lacrymogènes lancés à partir d”hélicoptères de l”armée – laissant les forces de sécurité faire usage de leurs armes. Un soldat a été tué dans les affrontements. Malgré la preuve que ses blessures ont été causées par le disperseur lacrymogène, le gouvernement a reproché publiquement aux manifestants d”être responsable de sa mort.

En outre, le ministre de l”Intérieur a annoncé qu”il lançait 40 mandats d”arrestation pour divers actes de contestation commis depuis 2011. Au cours des derniers dix-huit mois, plus d”une douzaine de membres de la communauté ont été arrêtés pour avoir manifesté contre le barrage Canbalam. Plusieurs d”entre eux ont été incarcérés jusqu”à huit mois avant d”être libérés en raison d”un manque de preuves.

Une délégation de la Commission internationale de juristes, qui a rendu visite à Mynor en prison, a indiqué qu”il est probablement soumis à des violences physiques, voire à de la torture.

Les membres de la communauté demandent maintenant au gouvernement de respecter l”accord conclu le 30 septembre qui prévoit le retrait des forces de sécurité et l”instauration d”un véritable dialogue sur le projet de barrage hydroélectrique. Faites un geste pour eux et contribuez à éviter de nouvelles effusions de sang?

Veuillez communiquer avec l”Ambassade du Guatemala et demandez leur d”arrêter la violence contre les manifestants dans la région du Huehuetenango et de promouvoir un dialogue pacifique.

Merci de votre soutien,

Kathryn Johnson
Directrice adjointe
Guatemala Human Rights Commission/États-Unis

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Manifestation de femmes, à Santa Cruz de Barillas, l”année dernière. Sur leur banderole, on peut lire : « Notre lutte est pacifique, nos référendums sont démocratiques : Monsieur le Président, nous ne sommes pas des criminelles ou des terroristes. Nous sommes des Barillas. » Photo de l”Independent Media Center-Guatemala