Warren (Smokey) Thomas, président du SEFPO, a envoyé la lettre suivante à la rédactrice en chef du magazine Toronto Life le 17 février en réponse à un article paru dans le magazine en ligne le 15 février.
Mme Sarah Fulford
Rédactrice en chef
Magazine Toronto Life
111, rue Queen est
Bureau 320
Toronto (Ontario)
M5C 1S2
Objet : The $1-Billion Hellhole, de Raizel Robin
Madame,
Nous remercions le Toronto Life d’avoir alerté ses lecteurs relativement à la crise dans le secteur des services correctionnels.
Le Centre de détention Toronto Sud est un endroit dangereux parce que le gouvernement libéral ne l’a pas doté d’un nombre suffisant d’agents correctionnels.
Les prisons en sous-effectif sont des prisons dangereuses.
On pourrait croire que le gouvernement comprenne, mais pas quand on sait que les libéraux ont essayé d’ouvrir cette prison avec seulement un agent pour chaque 40 détenus.
Ce sont ces mêmes libéraux qui ont récemment convenu de limiter les classes de maternelle à 30 enfants par enseignant. Oui, c'est bien ça, ce gouvernement estime qu’il faut moins de personnel pour contrôler une prison qu’il en faut dans un jardin d’enfants.
Le gouvernement libéral met la santé et la sécurité des gens en danger.
Il suffit de regarder la conception de ce centre de détention. Des conteneurs en béton préfabriqué ont été expédiés depuis la Géorgie, pour être assemblés en vitesse ici par la suite. Le résultat : moisissures, mauvaise circulation d’air et odeur nauséabonde.
C'est mauvais pour la santé de tout le monde. Après tout, les conditions de vie des détenus sont les conditions de vie des agents correctionnels.
Avec ce mépris de la dignité humaine de base, il n'est pas étonnant que quatre personnes soient mortes dans les deux premières années de son exploitation. Et vu que ce centre de détention accueille les hommes en attente d’un procès, certains meurent avant même d’être reconnus coupables d’un crime.
Le Canada n’applique pas la peine de mort et nous ne devons pas laisser nos établissements correctionnels devenir des coupe-gorge, ni pour les détenus, ni pour les agents correctionnels qui y sont jour après jour.
Mais ces problèmes ne se limitent pas à ce centre. Les agents correctionnels de toute la province me parlent constamment du grave problème du sous-effectif dans les établissements correctionnels.
Les agents de correction et de probation ont un travail difficile et dangereux à faire. Une forte dose de dévouement conduit ces braves hommes et femmes à l’exécution d’un travail remarquable, en dépit de conditions défavorables et de ressources limitées à dessein.
La crise dans les services correctionnels est une autre preuve de l’échec du programme d'austérité du gouvernement libéral.
Je vous prie d’agréer, Madame, mes salutations distinguées.
Warren (Smokey) Thomas
Président
Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO)
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