Protéger le peuple et les communautés contre la privatisation n’est pas chose facile. Mais durant une assemblée publique de la campagne Ça nous appartient, qui a eu lieu à Peterborough le 24 octobre dernier, Sara Labelle, vice-présidente régionale, région 3 du SEFPO, a demandé à une foule de citoyens, journalistes et conseillers municipaux inquiets de ne pas perdre espoir.
« Je lutte contre la privatisation depuis que j’ai commencé à travailler dans le domaine des soins de santé, il y a près de 20 ans. Nous devons continuer de nous battre, car c’est une bataille que nous pouvons gagner », a dit Madame Labelle. « Si les communautés défendent leurs services et se battent pour, elles peuvent gagner. »
Madame Labelle a encouragé les personnes présentes à songer au type de communauté qu’elles pourraient créer si les gouvernements à tous les niveaux avaient assez d’argent à investir.
« En ce moment, nous perdons des millions et des millions de dollars pour la privatisation », a-t-elle ajouté. « Si nous investissions cet argent dans les soins de santé, dans nos écoles et dans nos services sociaux, imaginez le type de communauté que nous pourrions avoir. »
Le public s’est dit d’accord avec elle.
« Nos politiciens doivent réaliser que l’investissement dans les services publics, ça fait partie du développement économique », a déclaré une participante. « Cet argent va directement aux habitants de Peterborough. Ils le dépensent ici. Ils paient des impôts ici. C’est bien mieux que de le donner à des entreprises privées, parce qu’on ne sait pas vraiment où va l’argent. »
Dianne Therrien, conseillère municipale à Peterborough, aussi panéliste à l’assemblée publique, a déclaré que le travail précaire est une marque de la privatisation.
« Je fais partie de la génération du millénaire et les membres de cette génération vivent dans un monde de travail précaire, attendant le prochain chèque de paie pour vivre. » « Ce n’est pas par hasard que l'augmentation de la privatisation coïncide avec l’augmentation du travail précaire et de l’inégalité salariale. »
« Les bons emplois à temps plein disparaissent lorsque les services publics sont privatisés. »
Joel Usher, membre des campagnes Hydro One Pas à vendre! et Save PDI, a déclaré que lorsqu’on autorise la privatisation de nos services publics, on cède le contrôle sur nos communautés et sur nos vies.
« La privatisation d’hydro, c’est plus que la vente de notre électricité », a déclaré Joel Usher. « C’est la vente de notre pouvoir politique, de notre influence. Nous devons reprendre le pouvoir. »
Andrea Gordon, modératrice, a mis fin à la soirée sur une note positive.
« Deux conseillers municipaux de Peterborough sont ici ce soir, et le succès de cette soirée dépend en partie d’eux », a-t-elle dit. « Si chaque personne ici présente parle à un ami ou à un voisin de notre mouvement pour sauvegarder les services publics, nous pourrons arrêter la privatisation. »