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Surdoses à la prison de Sarnia, un symptôme de la crise correctionnelle

Sarnia – Le SEFPO demande au gouvernement d’agir immédiatement pour empêcher les travailleurs correctionnels d’entrer en contact avec le Fentanyl, un opiacé extrêmement puissant.

« L’abus de Fentanyl a atteint des proportions alarmantes en Ontario, mais le gouvernement Ford ne semble pas en avoir conscience », selon le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas. « Les tentacules du Fentanyl se sont infiltrées dans notre système correctionnel et le gouvernement refuse d’agir. C’est lamentable qu’il ne prenne pas au sérieux le rôle qui lui a été confié, de protéger ses employés et la population. »

Le 24 mai dernier, des agents correctionnels de la prison de Sarnia sont tombés sur trois détenus montrant des signes de détresse évidents suite à la consommation de Fentanyl. Tandis qu’ils aidaient les détenus, les agents sont eux aussi entrés en contact avec cette drogue et ont dû être transportés d’urgence à l’hôpital.

« Cet incident, qui aurait pu être évité, aurait pu finir en tragédie », a déclaré Joel Bissonnette, de la section locale 128 du SEFPO. « Le problème avec Fentanyl s’est énormément aggravé au cours des dernières années dans les prisons de l’Ontario, mais l’employeur préfère fermer les yeux. C’est inexcusable, parce que des solutions existent. »

« Les scanners Ion, au travers desquels de nombreuses personnes passent dans les aéroports, seraient idéaux pour mettre fin à la contrebande de Fentanyl dans les prisons », a encore dit M. Bissonnette. « Les agents et les infirmières ont aussi besoin de formation supplémentaire pour s’occuper des détenus qui font une surdose. Les scanners ne sont pas gratuits, mais à combien chiffre-t-on le prix d’une vie humaine? »

Le premier vice-président/trésorier du SEFPO, Eduardo (Eddy) Almeida, lui-même agent correctionnel, a dit que la consommation d’opiacés par les détenus est un autre symptôme de la crise dans le système correctionnel. « Ce gouvernement ne comprend vraiment rien à rien », a-t-il dit. « Il est prêt à payer le prix, jusqu’à un milliard de dollars apparemment, pour pouvoir vendre de la bière dans les magasins de quartier, mais il refuse d’installer des scanners adéquats dans les prisons pour sauver des vies. C’est honteux. »

Selon M. Thomas, la crise correctionnelle est un autre symptôme de l’abdication de responsabilités des conservateurs du gouvernement Ford.

« Ils sont totalement déconnectés de la réalité des Ontariens », a déclaré le président Thomas.  « Doug Ford accélère le développement et la privatisation de la vente d’alcool et de pot, mais il manque à l’appel lorsqu’il s’agit d’appuyer les travailleurs correctionnels de première ligne qui ont besoin d’aide. »

« Ce gouvernement a sombré dans un désordre complet et a perdu de vue ses racines, sa boussole morale et le peuple de cette province. »

Pour plus d’information : Warren (Smokey) Thomas, 613-329-1931

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