TORONTO – « Si le gouvernement avait financé les collèges correctement, ces derniers n’auraient pas besoin d’installer des campus réservés aux hommes dans l'un des régimes les plus corrompus et les plus répressifs au monde. » Avec ces paroles, Jack Wilson, vice-président de la section locale 415 et professeur au Collège Algonquin, a carrément jeté le blâme sur le gouvernement Wynne pour les dernières entreprises controversées des collèges de l'Ontario.
« Dans le cadre du financement des collèges, la part du gouvernement a baissé de 75 pour cent à 49 pour cent au cours des dernières années, alors que le système des collèges communautaires a progressé à pas de géant, » a expliqué Wilson. « L'augmentation en flèche des frais de scolarité pourrait ruiner les familles de revenu modeste. Tous les ans, nous sommes obligés de chercher plus de fonds par d'autres moyens, juste pour garder nos portes ouvertes.
« Quand votre dos est poussé contre le mur, les options que vous prenez en considération auraient été impensables. »
Algonquin est l'un des trois collèges communautaires de l'Ontario … Niagara et Centennial sont les deux autres, qui ont établi des campus en Arabie saoudite pour compenser les déficits du gouvernement. Toutefois, Algonquin et Niagara, tous les deux ont accumulé des pertes.
Parlant du campus du Collège Algonquin à Jazan, Wilson a dit qu'il y avait eu des discussions d'un revenu qui fait rêver. « Lors de la première discussion, il a été prévu que le campus à Jazan apporterait 100 millions de dollars sur cinq ans. Ce chiffre a été réduit à 20 millions de dollars. Maintenant, il est de 4,4 millions de dollars. L'année dernière, le campus a perdu près de 1,5 million de dollars.
« Nous sommes des instructeurs, pas des spéculateurs. »
Le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, a prêté son appui à Wilson et à la demande des collèges d'un financement gouvernemental adéquat et stable. » Les libéraux prétendent qu'ils ont haussé le financement des collèges depuis 2003. Mais, en réalité, le financement par étudiant a baissé de 18 pour cent depuis 2008. Nous sommes les derniers au Canada. Pendant ce temps, les exigences sur les collèges augmentent sans cesse. Ce n’est pas étonnant qu'ils soient désespérés.
« Nous comptons sur les collèges communautaires pour maintenir l'économie concurrentielle de l'Ontario. Mais enfin, les libéraux, quand est-ce qu’ils vont comprendre que la clé de la prospérité, c’est l’éducation publique en Ontario, pour tous les Ontariens – et non pas en Arabie saoudite ? »
Renseignements :
Jack Wilson
613-727-4723, poste 7716