« Nous demandons au gouvernement de la Chine de retirer immédiatement ses troupes de ses frontières avec Hong Kong et de respecter les droits de la population de Hong Kong », affirme le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas. « Il ne s’agit pas simplement d’un groupe qui exploite ses propres membres. Les manifestants de Hong Kong nous ont envoyé à tous et à toutes un message clair, soit celui que nous ne pouvons pas et ne devons pas rester silencieux face à un gouvernement qui refuse d’écouter son peuple. En défendant la démocratie, l’État de droit et la libre expression, ces militants de Hong Kong se battent pour chacun et chacune d’entre nous. » En dépit de la violence et des arrestations de la police depuis la première manifestation de masse en juin dernier, des milliers de gens à Hong Kong continuent de s’opposer au projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine déposé par la cheffe de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam. Pendant ce temps, la Chine a envoyé des forces de police pour réprimer violemment les manifestations. L’arrogance du gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong (RAS Hong Kong) et la répression violente des forces de l’ordre hongkongaises n’ont pas dissuadé les manifestants de défendre la démocratie. La réaction de la police face aux manifestations révèle qu’on a affaire ici à bien plus qu’un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine. C’est une atteinte à la démocratie, y compris à la liberté de la presse et à la libre expression. La Fédération des journalistes de Hong Kong a rapporté des centaines de cas de violences policières à l’encontre de ses membres. La Chine a également ordonné à la compagnie aérienne Cathay Pacific de Hong Kong qu’elle mette à pied tout membre du personnel qui appuierait les manifestations en faveur de la démocratie. Rebecca Sy, présidente du Syndicat des agents de bord Cathay Dragon, a été congédiée pour ses affichages sur Facebook sur la grève générale organisée par la Confédération des syndicats de Hong Kong (HKCTU) le 4 août dernier. Elizabeth Ha, vice-présidente d’origine asiatique de la Coalition des travailleurs racialisés du SEFPO a déclaré que ce qui se passe à Hong Kong aujourd’hui fait suite au combat des étudiants de la Place Tiananmen, il y a 30 ans, et à la Révolte des parapluies, il y a cinq ans, un mouvement pacifiste réclamant la démocratie et un véritable suffrage universel à Hong Kong. « Le peuple se lève quand il estime ne plus rien avoir à perdre. » Madame Ha a récemment rencontré des membres de la HKCTU. « En s’affirmant et en résistant à un gouvernement qui se refuse d’écouter, ces militants hongkongais disent que nous ne sommes ni invisibles ni des sujets obéissant par la crainte à un régime répressif. » Compte tenu de la dernière série d’arrestations d’organisateurs en faveur de la démocratie, dont Joshua Wong et des législateurs élus, le président Thomas se pose une question de plus en plus pressante, à savoir ce que le SEFPO fera à ce propos. Monsieur Thomas demande instamment aux membres du SEFPO de faire pression sur les politiciens élus et sur la communauté internationale afin qu’ils agissent. On demande également au premier ministre Ford de dénoncer le régime anti-démocratique de Chine. « Observant la ténacité avec laquelle les manifestants hongkongais se battent, je dirais qu’ils ont beaucoup à nous apprendre sur la façon de résister à un gouvernement qui n’écoute pas son peuple », a souligné le président Thomas.