Toronto – En tant que président du syndicat qui représente les employés du Collège Canadore, je me félicite de l’intérêt du Conseil des employeurs des collèges pour le rapport de l’enquêteuse indépendante concernant les allégations de harcèlement, d’intimidation et d’abus de pouvoir au Collège Canadore.
Je me réjouis que le Conseil ait décidé de prendre la parole et de partager les préoccupations du SEFPO concernant un environnement de travail et d’apprentissage sécuritaire pour assurer le bien-être du personnel et la réussite des étudiants.
Cependant, il est difficile de résoudre cette situation sans avoir accès au rapport de l’enquêteuse. C’est la raison pour laquelle le SEFPO a demandé à maintes reprises au Collège Canadore de transmettre le rapport à l’agent négociateur. Nous avons également invité le collège à travailler avec nous afin d’engager un processus visant à remédier au milieu de travail toxique.
Le rapport de l’enquêteuse ne doit pas demeurer le secret du Collège Canadore, sinon on censure la reddition de comptes, on isole les victimes et on compromet la guérison. Afin d’assurer la reddition de comptes, le Conseil, à titre de représentant de l’employeur, devrait également être en possession d’un exemplaire du rapport.
Nous estimons que la participation des membres du SEFPO qui disent avoir été victimisés est primordiale pour assurer la sécurité des travailleurs du Collège Canadore. Ensemble et individuellement, ils ont peur des représailles de la part de la direction du Collège Canadore et veulent que le Collège et le Conseil leur garantissent qu’ils ne seront pas à nouveau victimisés.
Au nom des 165 000 membres que le SEFPO représente, y compris des plusieurs milliers de travailleurs des collèges, j’exhorte le Conseil des employeurs des collèges à travailler avec le Collège Canadore et le SEFPO afin d’entreprendre un processus qui permettra de faire la lumière sur les événements au collège, de faciliter la guérison des victimes et de tourner la page pour de bon.
De toute évidence, il est manifestement dans l’intérêt du Collège Canadore de faire preuve de transparence dans cette affaire. Et c’est manifestement dans l’intérêt du Conseil de protéger l’intégrité du système collégial de l’Ontario, qui a été entachée par les événements qui se sont produits au Collège Canadore.
J’ai hâte de travailler avec le Conseil des employeurs des collèges pour changer la culture organisationnelle du Collège Canadore. Se contenter de moins remettrait en cause l’existence même du Conseil.
Renseignements : Warren (Smokey) Thomas, 613 329-1931