Déclaration du président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, au sujet des allégations de harcèlement et de discrimination au Collège Canadore

Le SEFPO demande au ministère des Collèges et Universités et au ministère du Travail d’intervenir au Collège Canadore à la suite de la tentative visant à dissimuler le rapport de l’enquête indépendante concernant les allégations de harcèlement et de discrimination qui visent les cadres supérieurs du Collège.  Dans un échange public de lettres, la semaine dernière, le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, a exhorté le collège à s’engager à publier le rapport tant attendu.  Le Collège a refusé, mercredi dernier, avant même d’avoir vu le rapport.  Plus tôt aujourd’hui, le collège a indiqué que le rapport ne sera tout simplement pas publié.    

Au lieu de publier le rapport, ou même les recommandations du rapport, le Collège a choisi de faire une brève déclaration visant à modérer l’importance de l’enquête.  Le Collège a révélé aujourd’hui que bon nombre des incidents répertoriés remontaient à un certain temps et consistaient à des relations intimes et consensuelles entre employés, et que le fait qu’il y avait un prédateur sexuel sur le campus était « non-fondé ».  En revanche, les dizaines de membres du syndicat qui ont participé à l’enquête ont indiqué que leurs allégations concernaient des pratiques d’intimidation, de harcèlement et de camouflage qui étaient tolérées ou alimentées par les cadres supérieurs.  Plus de 50 témoins ont participé à l’enquête, qui a duré près d’un an.  

Il est très inquiétant que le président du Collège ait d’abord annoncé que le rapport d’enquête avait pu être communiqué aux cadres supérieurs qui faisaient l’objet de l’enquête. Les employés qui ont participé à l’enquête avaient reçu l’assurance que leurs motifs de préoccupation ne seraient pas divulgués.  On apprend maintenant que leurs informations confidentielles peuvent avoir été partagées avec les personnes accusées.  Il s’agit d’une violation flagrante de la confiance et de l’équité.  Comment peuvent-ils, à présent, se sentir en sécurité et protégés par le Collège?

Le SEFPO a également appris que jusqu’à sept membres du Conseil d’administration du Collège Canadore avaient démissionné durant le déroulement de l’enquête.  Le Collège n’est peut-être plus en conformité avec la loi de l’Ontario. Comment le Collège – avec un Conseil d’administration dysfonctionnel ou sans avoir une copie du rapport d’enquête – peut-il espérer sortir de cette crise?

Le président Thomas a écrit au Collège, la semaine dernière, pour souligner le fait que le Collège doit s’attaquer ouvertement et de front à ces problèmes de longue date concernant l’environnement de travail toxique – en faisant preuve de transparence et en collaborant loyalement avec le syndicat.

Maintenant, à la suite de cette tentative de dissimulation, le SEFPO demande que le président, George Burton, et le vice-président, Shawn Chorney, du Collège Canadore soient placés en congé administratif pendant que les ministères interviennent pour veiller à ce que le rapport d’enquête soit communiqué aux parties concernées, y compris au syndicat, et que les allégations concernant l’environnement de travail toxique soient pleinement prises en compte.