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Les infirmières en grève obligent CarePartners à se retirer du salon de l’emploi de St.Catharines

Les infirmières et le personnel administratif en grève de CarePartners ont réussi à empêcher leur employeur d’essayer d’embaucher des travailleurs de remplacement dans le cade d’un salon de l’emploi qui avait lieu hier à St-Catharines.

Striking CarePartners nurses picket YMCA job fair in St. Catharines

CarePartners était un des employeurs qui devaient participer au Salon de l’emploi du YMCA (Aide à l’emploi et services aux nouveaux arrivants). Les membres de la section locale 294 avaient prévu un piquet d’information pour avertir les éventuels chercheurs d’emploi que CarePartners offrait des postes de briseurs de grève et que les nouveaux employés franchiraient une ligne de piquetage.

À son arrivée hier, la présidente de la section locale 294, Erin Warman, a dit à la directrice du YMCA, Deanna D’Elia, qu’elle permettait à CarePartners de recruter des travailleurs de remplacement dans le cadre de ce salon de l’emploi commandité par le gouvernement provincial, alors que l’organisation refusait de négocier de manière responsable avec ses propres employés.

Madame D’Elia a informé Madame Warman que CarePartners s’était désisté à la dernière minute hier matin une fois que l’organisation s’était aperçue que la section locale 294 ferait un piquet. Madame D’Elia a dit que le YMCA n’était pas au courant de la situation chez CarePartners au moment de leur inscription au salon de l’emploi. Tandis qu’on lui demandait si le YMCA refuserait l’inscription de CarePartners à l’avenir, Madame D’Elia a dit qu’ils ne pouvaient interdire à aucun employeur financé par le gouvernement provincial de participer à leurs salons de l’emploi.

« Nous allons les surveiller de près », a déclaré Madame Warman, « et si nous apprenons que CarePartners embauche à d’autres salons de l’emploi du YMCA ou ailleurs pendant cette grève, nous serons là pour avertir les chercheurs d’emploi. »

Les membres de la section locale 294, heureux de voir que le plan de CarePartners d’embaucher des travailleurs de remplacement avait été déjoué cette fois-ci, a distribué de l’information sur le conflit de travail chez CarePartners aux chercheurs d’emploi.

Le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, a demandé au ministre du Travail de l’Ontario, Kevin Flynn, d’introduire une législation interdisant le recours à des travailleurs de remplacement pendant une grève. « C’est déjà assez grave que CarePartners s’enrichisse sur le dos des contribuables et refuse de prendre soin de son personnel de première ligne. Cette organisation ne devrait pas avoir le droit de prolonger cette grève indéfinitivement en utilisant les salons de l’emploi commandités par le gouvernement pour embaucher des briseurs de grève. Cette grève est un parfait exemple de la raison pour laquelle nous avons besoin de lois pour empêcher les employeurs d’embaucher des travailleurs de remplacement pendant une grève. »

Thomas a également fait remarquer que CarePartners avait fait traîner le processus de négociation du premier contrat avec la section locale 294 du SEFPO pendant plus de deux ans et les avait forcés à faire une grève de six mois en refusant de négocier raisonnablement. « Le ministre Flynn devrait rendre l’arbitrage des premiers contrats obligatoire après un certain temps lorsque l’employeur ne parvient pas à s’entendre avec une nouvelle unité de négociation », a ajouté Thomas.

Il a dit que la loi du Manitoba sur l’arbitrage des premiers contrats serait un excellent modèle à suivre. Au Manitoba, le syndicat ou l’employeur peuvent demander à la Commission des relations du travail de conclure un premier contrat par arbitrage lorsque les parties sont incapables de parvenir à un accord en négociant collectivement. L’autre partie est alors obligée de participer à l’arbitrage et l’entente qui en résulte devient obligatoire pendant au moins un an. Une telle loi a pour effet d’éviter les longues grèves dues à un premier contrat.

« Le ministère du Travail a plusieurs façons d’éviter des situations comme celle dans laquelle se trouvent nos membres avec CarePartners », a conclu Thomas.

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