Le licenciement de 500 travailleuses et travailleurs de l'éducation de Peel déstabilisera les salles de classe et nuira aux enfants, selon l’OPSEU/SEFPO

Toronto – Des salles de classe sont plongées dans le chaos et l’instabilité à la suite du licenciement récemment annoncé de quelque 500 travailleuses et travailleurs de l’éducation au Conseil scolaire du district de Peel (PDSB), notamment des aide-enseignantes (AE) et des éducatrices de la petite enfance (EPE), qui sont représentées par l’OPSEU/SEFPO.

« Ces coupes nuisent aux enfants en particulier – à des enfants qui sont déjà dans des classes surchargées et des infrastructures en ruine », a déclaré JP Hornick, qui préside l’OPSEU/SEFPO. À cause de ces réductions de personnel, on ne pourra pas couvrir les jours de maladie ou les congés; cela se traduira par moins de soutien pour les enfants, y compris pour nos élèves les plus petits et les plus vulnérables, et par des classes qui ne seront tout simplement pas aussi sécuritaires. »

Actuellement, les écoles du Conseil scolaire du district de Peel ne peuvent combler qu’environ 30 pour cent des postes vacants d’AE et d’EPE. C’est-à-dire qu’il n’y a pas assez de personnel pour assurer la couverture des classes dans près de 70 % des cas lorsqu’une AE ou une EPE prend un jour de congé maladie. Le syndicat estime que cette situation risque de devenir critique à l’approche de la saison des rhumes et des grippes et d’engendrer des conséquences désastreuses pour les écoles et les familles de la région de Peel.

« Chacune de ces travailleuses et chacun de ces travailleurs est essentiel », a déclaré Melody Hurtubise, présidente de la section locale 2100 de l’OPSEU/SEFPO. « Comme tous les conseils scolaires de l’Ontario, le nôtre est déjà aux prises avec une grave pénurie de travailleuses et travailleurs de l’éducation – dont beaucoup sont des femmes racialisées et des mères célibataires. Elles ont choisi ce travail parce qu’elles ont vraiment à cœur d’aider les élèves, malgré leurs salaires inférieurs à la moyenne. Elles veillent au bon déroulement de la classe et elles méritent le plus grand respect – certainement pas qu’on supprime leurs emplois. »

En dépit de sa posture, le gouvernement Ford continue de mettre à rude épreuve le système d’éducation publique – au point de l’amener au-delà de son point de rupture. Depuis son entrée en fonction en 2018, le gouvernement Ford a fait plonger le financement par élève.

« Il s’agit du démantèlement délibéré de notre système d’éducation publique par un gouvernement corrompu dont les priorités sont toutes mauvaises », a déclaré JP Hornick. « C’est pourquoi nous exigeons l’annulation immédiate de cette décision et demandons au gouvernement Ford de multiplier ses efforts pour aider les élèves et les travailleuses et travailleurs de l’éducation qui les soutiennent, en négociant des augmentations salariales équitables et en assurant des niveaux de dotation sécuritaires à Peel et partout en Ontario.

« Il n’est jamais trop tard pour faire ce qui est juste pour nos enfants. Nos membres – dont beaucoup sont aussi des parents et font partie de la communauté de Peel – continueront de l’exiger. »

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