Le SEFPO célèbre la Journée internationale de la femme
Un message du président et du premier vice-président/trésorier du SEFPO
En cette Journée internationale de la femme, nous rendons hommage à toutes les femmes, au SEFPO et ailleurs, y compris à toutes les femmes en Ontario, au Canada et dans le monde entier, pour l’énorme contribution faite dans leurs milieux de travail, leurs familles et leurs communautés. Les femmes déplacent des montagnes et nous le voyons tous les jours dans le travail que font nos consœurs à titre de membres du SEFPO et de membres du personnel du SEFPO. Nous tenons à remercier les femmes avec un rôle de leadership qui ont contribué à faire du SEFPO un organisme pertinent et progressiste, et une force à ne pas négliger, Au cours des dernières décennies, nous avons été largement inspirés par les femmes qui ont fait tomber des obstacles dans les milieux de travail canadiens. Nous les avons appuyées pendant toutes ces années et nous continuerons de leur apporter notre soutien indéfectible pour les aider à relever les défis de l’avenir. Nous faisons face à un premier ministre et à un gouvernement conservateur qui n’hésitent pas à revenir en arrière sur les nombreuses victoires déjà remportées. Le SEFPO ne les laissera pas faire, parce que nous savons que les politiques qui répondent aux intérêts des grosses entreprises aux dépens des femmes sont injustes. Le bon sens dicte que de bons emplois pour les femmes sont de bons emplois et une meilleure économie pour nous tous. Au SEFPO, chaque jour est une Journée internationale de la femme, parce que nous luttons pour les droits des femmes 365 jours par année. Il y a encore tant de travail à faire, et nous nous engageons à le faire avec vous.
Warren (Smokey) Thomas
Eduardo (Eddy) Almeida
Un message du Comité provincial des femmes du SEFPO
Il y a quelques jours, le gouvernement Ford annonçait qu’il recueillerait des commentaires sur la législation visant à éliminer l’écart salarial entre les hommes et les femmes et qu’il demanderait aux entreprises quel serait le prix à payer pour instaurer la transparence en matière salariale.
L’an dernier, le gouvernement Ford avait mis un frein à la mise en œuvre de la législation visant à améliorer la transparence en matière salariale en Ontario. La loi qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2019 est désormais retardée indéfiniment.
La Loi sur la transparence salariale fait valoir l’égalité entre les sexes et l’égalité des chances au travail, ainsi que la divulgation des inégalités liées à la rémunération. La loi exigerait que toutes les annonces d’emploi publiques incluent une échelle salariale, empêcherait les employeurs de s’enquérir des salaires précédents des candidats à un emploi et exigerait des gros employeurs qu’ils fassent le suivi et rapportent les écarts salariaux.
L’écart salarial entre les sexes, basé sur les revenus moyens de toutes les femmes et de tous les hommes, continue de friser les 30 pour cent; les femmes gagnent 71 cents pour chaque dollar gagné par un homme. L’écart se situe entre 37 et 39 pour cent dans le cas des femmes racialisées et des immigrantes. C’est encore pire pour les femmes qui ont récemment immigré, qui gagnent en moyenne 57 % de ce qu’un homme blanc gagne; de plus, les femmes qui vivent avec un handicap sont confrontées à un écart salarial de 46 pour cent (voir https://sefpo.org/nouvelles/il-est-plus-que-temps-den-finir-avec-lecart-salarial-entre-les-sexes-ce-que-vous-pouvez).
Selon Carol Mundley, présidente du Comité provincial des femmes, l’écart salarial est directement lié aux sexisme, racisme et capacitisme sur le marché du travail.
« La transparence salariale est une façon d’assurer que les femmes soient rémunérées en fonction du travail qu’elles font plutôt que de facteurs discriminatoires liés au sexe ou à la race », a déclaré Mme Mundley.
Le Comité provincial des femmes (CPF) du SEFPO est également préoccupé par l’écart salarial entre les sexes en raison du lien qui existe entre les emplois mal payés et précaires et la violence faite aux femmes.
« L’écart salarial entre les hommes et les femmes est une mesure de la victimisation des femmes dans les milieux de travail », a ajouté Mme Mundley.
Environ un tiers des femmes seront victimes d’actes de violence familiale au cours de leur vie et, sans un revenu suffisant, sans des dispositions sur les congés et des régimes de travail flexibles, les femmes continueront de vivre dans des situations de violence. En même temps, les femmes sont plus susceptibles de basculer dans la pauvreté et le travail précaire lorsqu’elles sortent d’une relation abusive. Sans des protections comme le salaire minimum, l’égalité salariale et le financement spécialisé, toutes des choses que le gouvernement Ford a réduites ces derniers mois, les femmes continueront de subir les effets dévastateurs de la violence.
Le CPF travaille avec des partenaires comme la Coalition d’équité salariale pour plaider en faveur de la transparence salariale et de l’élimination de l’écart salarial entre les hommes et les femmes. Il travaille également en vue de l’amélioration des lois, protections et droits liés à la violence domestique, et plus particulièrement les régimes de travail flexibles et les congés pour raisons de violence familiale et un langage de négociation qui favorise les congés et les mesures de soutien pour les femmes. Le CPF élabore des campagnes d’éducation et de sensibilisation du public et développe actuellement des programmes de soutien et une formation à l’intention des membres, des délégués syndicaux et des présidents de section locale sur la violence au foyer.
Vous trouverez ici une liste des activités marquant la Journée internationale de la femme.