Si les collèges fonctionnent, c’est grâce à notre travail – Avis de négocier

Avec l’expiration de notre contrat de travail qui approche, le 30 septembre 2024, et la publication imminente du rapport du groupe de travail sur la charge de travail, nous démarrons sur des chapeaux de roues : votre équipe de négociation du personnel scolaire des collèges a remis l’avis de négocier aujourd’hui au Conseil des employeurs des collèges (CEC). Notre équipe, qui a été occupée à préparer nos propositions en fonction de nos revendications, passera ses premiers jours à la table plus tard ce mois-ci, les 15 et 16 juillet prochains. Et nous avons hâte de tenir nos premières discussions approfondies avec l’employeur dans les semaines à venir.

Notre lutte portera sur le travail que nous effectuons, jour après jour, pour préparer les cohortes étudiantes à des carrières qui répondent aux besoins de nos communautés, comme le dit si bien notre slogan de cette ronde de négociation : Éduquer l’avenir de l’Ontario. Que ce soit dans les soins de santé, les métiers, les services sociaux, l’administration des affaires, l’hôtellerie et le tourisme, les arts culinaires, la foresterie ou l’aéronautique (pour n’en nommer que quelques-uns), que ce soit en classe, à la bibliothèque, dans nos bureaux ou dans les espaces cliniques et les stages, nous jouons un rôle essentiel pour l’avenir de nos collectivités, de notre province et de son économie.

Les membres du personnel scolaire des collèges sont les experts de l’éducation et il est essentiel qu’ils disposent des ressources nécessaires pour éduquer l’avenir de l’Ontario. Une éducation qui comprend non seulement l’enseignement dispensé dans les salles de classe, mais également le travail irremplaçable des conseillères et des conseillers et des bibliothécaires qui soutiennent et éduquent nos cohortes étudiantes.

Nos conditions de travail, ce sont également les conditions d’apprentissage de nos étudiantes et étudiants. Lorsque nos membres sont aux prises avec des problèmes de charge de travail ou de la hausse du coût de la vie, les collèges ne parviennent pas à remplir leur mandat principal : non pas générer des profits, mais offrir une éducation et une formation complètes. Si les collèges fonctionnent, c’est grâce à notre travail – comme nous le rappellerons au CEC dans nos propositions.

La plupart de nos membres ont déjà été engagés dans le processus de négociation collective lors des rondes précédentes, mais nous tenons à donner ici un aperçu du processus pour les membres qui n’ont peut-être jamais vécu une telle expérience. Voici quelques rappels concernant le processus de négociation et ce à quoi vous pouvez vous attendre au cours des prochains mois :

• Votre équipe de négociation élue du personnel scolaire des CAAT, qui est composée de sept membres élus, négocie les conditions de travail, les salaires et les avantages sociaux au nom des professeures et professeurs et des instructrices et instructeurs à temps plein et à charge partielle (qui enseignent entre 7-12 heures par semaine), ainsi que des conseillères et conseillers et des bibliothécaires de notre unité de négociation.
• Nous négocions avec l’équipe de négociation du Conseil des employeurs des collèges (CEC), qui représente les collèges. Cette année, leur équipe de 11 personnes comprend des employés du CEC, un conseiller juridique du cabinet Hicks Morley, ainsi que des gestionnaires et des responsables des ressources humaines des collèges, soit quatre personnes des collèges et sept de l’extérieur des collèges.
• Notre équipe est appuyée par le personnel de l’OPSEU/SEFPO, dont une négociatrice et une superviseure des négociations, ainsi que par des experts en recherche, en communication et en droit.
• Lors de chaque ronde de négociation, tous les membres peuvent participer à un vote de grève, qui est convoqué par votre équipe de négociation. Un mandat de grève fort de la part des membres est un levier puissant à la table de négociation pour repousser les concessions et obtenir des gains liés à nos revendications.
• Le CEC a la possibilité d’imposer des conditions si nous ne parvenons pas à conclure une nouvelle convention collective à la date d’expiration de la convention actuelle. Un droit qui est rarement exercé par les employeurs et qui nuit aux relations de travail, mais le CEC a déjà exercé ce droit à deux reprises – en 2009 et en 2021 – depuis que ce pouvoir lui a été conféré en 2008.
• Le CEC a également le droit de contourner le processus de négociation et de présenter une offre finale forcée qui est soumise au vote des membres. Ils l’ont fait à trois reprises depuis 2009, mais c’est une stratégie qui a échoué lors des deux dernières tentatives en 2017 et 2021.
• N’oubliez-pas : la bonne offre, c’est l’offre que votre équipe de négociation vous rapporte et vous recommande. Nous sommes, tout comme vous, membres du personnel scolaire des collèges, et nous luttons pour la défense de nos intérêts communs qui sont au cœur de nos efforts de négociation. Pourriez-vous dire la même chose du CEC?
• Il convient de rappeler que si le CEC présente une offre finale forcée, elle ne sera pas recommandée par votre équipe de négociation.
• Comme ce fut le cas en 2017 et 2021, l’histoire montre que nous avons obtenu une meilleure entente après que les membres ont voté pour rejeter les offres forcées de l’employeur.