Les membres de l’OPSEU/SEFPO qui font partie du corps professoral et du personnel des 24 collèges communautaires et 16 universités sont résolus à dispenser une éducation de qualité et des services et soutiens essentiels à leurs cohortes étudiantes.
Nous partageons une cause commune avec les étudiants nationaux et internationaux. Nous croyons que tous les ordres de gouvernement doivent veiller à ce que les personnes qui font une demande d’admission, la communauté étudiante et les diplômés bénéficient du soutien dont ils ont besoin pour réussir leurs études, y compris l’accès au logement.
Nous rejetons l’actuel discours xénophobe qui consiste à faire des étudiants étrangers des boucs émissaires en disant qu’ils sont à l’origine de la crise du logement. Voici les causes de la crise du logement : des décennies d’investissements inadéquats de la part de tous les ordres de gouvernement dans le logement, y compris dans le logement public et les coopératives d’habitation, ainsi que la spéculation sur le marché de l’habitation et la flambée des prix sur les marchés du logement et de la location. Les étudiants étrangers ne sont pas à l’origine de notre crise du logement.
Parce que la décision du gouvernement fédéral concernant les étudiants internationaux aura une incidence sur les revenus des universités et des collèges publics de l’Ontario, il est encore plus important que les financements de la province soient enfin rétablis à des niveaux adéquats.
Jusqu’à présent, le gouvernement de l’Ontario a refusé de le faire. Qu’attend le premier ministre Doug Ford?
- Le financement par étudiant que l’Ontario verse aux collèges équivaut à seulement 44 % de celui des autres provinces.
- Le financement par étudiant que l’Ontario verse aux universités équivaut à seulement 57 % de celui des autres provinces.
C’est un écart abyssal.
C’est le grave sous-financement de la province qui est à l’origine de la crise.
Premièrement, l’Ontario devrait augmenter le financement par étudiant au niveau moyen des autres provinces.
Une fois que les fonds de fonctionnement auront atteint des niveaux durables, chaque établissement devrait déterminer le nombre approprié d’étudiantes et étudiants internationaux qu’il peut accueillir sur ses campus respectifs.
Le fait est que ces décisions doivent être fondées sur l’excellence de l’éducation et non pas sur des pressions financières.
Deuxièmement, on doit en finir avec les partenariats problématiques entre les collèges publics et privés. Non seulement on doit instaurer un moratoire sur les nouveaux partenariats public-privé, mais on doit également réduire les partenariats existants. Tout le monde, du vérificateur général de l’Ontario au ministre fédéral de l’Immigration, a critiqué ces partenariats.
Nous sommes d’avis que les cohortes étudiantes obtiennent des diplômes sous de faux prétextes. Il n’y a pas d’assurance de la qualité quand des étudiantes et étudiants étrangers obtiennent un diplôme d’un collège public sans avoir jamais étudié avec un professeur de ce collège ni reçu le soutien du personnel de ce collège.
En tant que membres du personnel et du corps enseignant, nous sommes bien conscients que les cohortes étudiantes, nationales et internationales, sont l’âme de nos établissements et communautés.
Les collèges et universités publics ont la réputation de dispenser une éducation de haute qualité qui mène à des carrières enrichissantes pour les cohortes étudiantes et à une main-d’œuvre qualifiée pour notre économie locale, régionale et provinciale. Mais nous tous, la communauté étudiante, le personnel en général et le corps enseignant, nous sommes étranglés par ce grave manque de financement. Nous avons besoin d’un gouvernement provincial qui croit en l’excellence de l’éducation et qui finance le système en conséquence.