Toronto – Le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, demande à Doug Ford de présenter des excuses publiques pour avoir accusé à tort les inspecteurs syndiqués des soins de longue durée d’avoir refusé d’inspecter les établissements.
« Un bon dirigeant admet ses torts, et le premier ministre n’aurait pu se tromper davantage aujourd’hui », a dit M. Thomas. « Nous comprenons que la journée ait été difficile pour le premier ministre. Nous comprenons qu’il est soumis à d’énormes pressions. »
« Toutefois, ses remarques déplacées et inexactes ont blessé des inspecteurs professionnels qui ne font que sonner l’alarme sur l’état effroyable des soins de longue durée depuis des années », a ajouté M. Thomas. « Faites ce qui s’impose. Présentez vos excuses. Occupez-vous de la source des mauvais conseils et passons à autre chose. »
Dans son discours quotidien sur la COVID-19, le premier ministre a affirmé à tort que les inspecteurs de la santé et de la sécurité au travail et des établissements de soins de longue durée, lesquels sont membres du SEFPO, avaient refusé d’entrer dans les foyers de soins de longue durée lorsque la pandémie a éclaté.
Toutefois, selon M. Thomas, les inspecteurs n’ont pas refusé une seule fois d’entrer dans les foyers de soins de longue durée et ni lui ni le SEFPO n’ont jamais imposé de refus de travailler. Aucune preuve de mesures disciplinaires prises contre un employé n’existe. Aucune suspension. Aucun licenciement. Pas même une lettre de réprimande. Pourquoi? Parce qu’il n’y a tout simplement jamais eu de refus de travailler.
Monsieur Thomas a également dit que, dans une lettre envoyée le 22 avril dernier, il avait mis en garde M. Ford et Merrilee Fullerton, sa ministre des Soins de longue durée, sur les nombreux problèmes signalés un mois plus tard par les Forces armées canadiennes.
« Nous les prévenions du manque d’équipement de protection individuelle, de l’absence d’un plan d’urgence en cas de pandémie et d’un manque de préparation générale », a encore dit M. Thomas. « Avec tous ces problèmes, en plus du manque de contrôle des infections, il était déconseillé pour les inspecteurs d’entrer dans plusieurs foyers. S’ils y étaient entrés, on aurait peut-être observé une plus grande propagation de la COVID-19, et plus particulièrement compte tenu de ce que nous savons maintenant de la propagation asymptomatique et présymptomatique du virus. »
Monsieur Thomas souligne également que le 14 avril dernier, le médecin hygiéniste en chef avait ordonné que les travailleurs des soins de longue durée limitent leur travail à un seul foyer. Le même protocole devrait s’appliquer également aux inspecteurs.
« Nous sommes tous dans le même bateau, oui, mais ne croyez pas que vous puissiez accuser mes membres ou mon syndicat à tort et vous en tirer à bon compte », a ajouté M. Thomas. « L’honnêteté est à l’épreuve des balles. »
« De plus, les familles qui ont des proches dans ces foyers ne sont pas intéressées à écouter un gouvernement qui rejette le blâme sur autrui », a encore dit M. Thomas. « Vous leur devez de corriger cette bévue et de dire la vérité. »
Pour plus d’information : Warren (Smokey) Thomas, 613-329-1931