Toronto – Avec l’approbation en deuxième lecture par tous les partis du projet de loi 151 du député Taras Natyshak, le président du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO), Warren (Smokey) Thomas, demande au gouvernement de passer outre l’examen du comité et d’ordonner que le projet de loi passe en troisième lecture.
« Le projet de loi 163 a été adopté à l'unanimité l’an dernier », a fait remarquer Monsieur Thomas. « Il faisait en sorte que l’on présume que les techniciens ambulanciers, les répartiteurs et la majorité des agents correctionnels, entre autres, souffrant d’un état de stress post-traumatique (ÉSTP), aient développé ce trouble en raison de leur travail, leur permettant ainsi de recevoir les prestations de la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail. Mais ce projet de loi ignorait d’autres travailleurs importants, tels que les infirmières, certains autres travailleurs de la santé, les agents de probation et de libération conditionnelle et les huissiers des services correctionnels.
« À l’adoption du projet de loi 163, j’avais prévenu le gouvernement que je chercherai à obtenir la même protection pour les autres travailleurs qui en avaient eux aussi besoin, et je tiens à féliciter le député provincial Natyshak pour son projet de loi. Je demande aux libéraux d’appuyer cette mesure législative afin de donner à tous les travailleurs la protection dont ils ont besoin et qu’ils méritent. Votons à l’unanimité une fois de plus. »
Pendant les audiences publiques pour le projet de loi 163, Scott McIntyre, délégué syndical pour les agents de probation et de libération conditionnelle, a déclaré que « les agents de probation et de libération conditionnelle sont victimes de traumatismes tant primaires que secondaires, ainsi que de traumatismes vicariants, lesquels peuvent entraîner et entraînent des symptômes associés à l’ÉSPT. »
Dans le cadre des mêmes audiences, Greg Arnold a parlé des traumatismes qu’il a vécu durant sa carrière de huissier provincial. « J’ai été mordu, étranglé et frappé. On s’est servi d'armes et de liquides organiques contre moi. J’ai eu affaire à des suicides, des tentatives de suicide, des délinquants violents mentalement gravement malades, des émeutes et des prises d’otages. »
Danielle Du Sablon a également parlé de ses 10 années à titre d’agente de probation et de libération conditionnelle. « On m’a suivie. On m’a menacée. Des délinquants costauds m’ont poussée. J’ai trouvé des notes à connotation sexuelle sur le pare-brise de ma voiture… Ces expériences sont considérées comme une exposition traumatique directe en vertu des critères diagnostiques pour l’ÉSPT. »
Le projet de loi 151 a été ordonné au Comité permanent des règlements et projets de loi privés. Toutefois, c’est au gouvernement qu’il incombe d’instruire le comité de tenir des audiences publiques, au besoin, et de soumettre le projet de loi à l’Assemblée législative pour une troisième lecture.
« Le gouvernement a commencé le travail avec le projet de loi 163 », a conclu Monsieur Thomas. « Alors finissons ce travail avec le projet de loi 151. Les témoignages effarants que nous avons déjà entendus suffisent pour justifier cette protection supplémentaire. C’est une situation gagnant-gagnant pour le gouvernement et pour les travailleurs. C'est la bonne chose à faire. »
Pour plus d’information : Warren (Smokey) Thomas 613-329-1931