Toronto – Deb Matthews, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, doit exiger des présidents des collèges qu’ils cessent d’entraver la syndicalisation du personnel de soutien à temps partiel des collèges, déclarait aujourd’hui le président du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario.
« La semaine dernière, nous avons mis fin à la plus grande campagne de syndicalisation de l’histoire du Canada, dans le cadre de laquelle des milliers de membres du personnel de soutien à temps partiel des 24 collèges de l’Ontario votaient sur la question d’adhérer à notre syndicat », a déclaré Warren (Smokey) Thomas. « De leur côté, les présidents ont lancé une procédure judiciaire coûteuse pour empêcher le dépouillement de ces votes. Je demande à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle d’instruire les présidents des collèges d’arrêter de gaspiller les deniers du contribuable sur les services d’avocats grassement rémunérés et de finalement compter les votes. »
Monsieur Thomas a déclaré que la demande d’examen judiciaire des collèges de la décision de la Commission des relations de travail de l’Ontario de demander le vote est une « répétition ridicule » des tactiques antisyndicales utilisées la dernière fois que le personnel de soutien a voté sur la question d’une représentation syndicale.
« En 2009, le gouvernement libéral avait déjà gaspillé les deniers du contribuable sur une procédure judiciaire qui avait empêché le dépouillement des votes », a ajouté Monsieur Thomas. « C’était à l’ère McGuinty. Je demande à la ministre Matthews de nous montrer que ce gouvernement est différent en faisant en sorte que ces travailleurs puissent s’exprimer dès maintenant.
« La Commission des relations de travail a pris la bonne décision en autorisant le vote », a souligné Monsieur Thomas. « Les collèges devraient arrêter de s'opposer au vote et autoriser le dépouillement des scrutins. »
Dans une lettre adressée aujourd’hui à la ministre Matthews, le président Thomas a fait remarquer que le vote du personnel de soutien des collèges donne au gouvernement la possibilité de donner suite aux préoccupations qu’il a exprimées à propos de la montée du travail précaire en Ontario.
« La première ministre Wynne a parlé longuement ces récents mois de la situation difficile des travailleurs précaires », a écrit Monsieur Thomas. « Les centaines de milliers d’Ontariens qui occupent des emplois à temps partiel, temporaires ou précaires jugeront de la sincérité de votre gouvernement sur cette question en observant votre comportement dans cette affaire. »
Pour plus d’information : Craig Ashbourne, agent des communications intérimaire, SEFPO, 226-821-1725