Toronto – Déclaration de Warren (Smokey) Thomas, président du SEFPO :
Depuis le début de ma carrière d’infirmier en santé mentale, à la fonction publique, notre syndicat a travaillé dur pour persuader le public de la valeur des services que nous fournissons. Depuis, j’ai vu de nombreux sondages évaluant l’attitude des gens en ce qui concerne les services publics.
Mais je n’ai jamais vu des résultats comme ceux d’un sondage que le SEFPO avait commandé auprès du sondeur Nik Nanos pour la fin du mois dernier. La pandémie a provoqué un renversement sismique dans l’opinion que les Ontariens se font des services publics et des travailleurs de la fonction publique. Nous n’avons jamais été autant appréciés pour la valeur incroyable et l’importance de notre travail, de nos contributions à la santé et à la sécurité du public et du rôle que nous jouons dans la relance économique. Les Ontariens sont prêts à investir dans les services publics, à les protéger et à demander aux gens bien nantis de finalement assumer une juste part des coûts.
Le sondage effectué auprès de 1 017 Ontariens par la firme Nanos Research entre le 24 et le 27 mai donne beaucoup à célébrer à tous les Ontariens. La marge d’erreur est de plus ou moins 3,1 pour cent, 19 fois sur 20.
En voici les cinq points saillants :
- Plus de trois Ontariens sur quatre veulent une reprise économique post-pandémie bâtie sur de solides investissements dans les services publics et les travailleurs de première ligne qui les fournissent. Soixante-seize pour cent sont d’accord ou plus ou moins d’accord que le maintien des services publics et des emplois de la fonction publique représente une façon importante de soutenir l’économie et de garder les gens au travail. Page du sondage : 50
- Près de trois quarts des Ontariens ne veulent pas que le gouvernement réduise le déficit post-pandémie en coupant dans les services publics. Soixante-douze pour cent des répondants « sont opposés » ou « sont plutôt opposés » à la réduction du déficit au moyen de « coupures dans les services publics, tels que les services sociaux, la formation professionnelle, l’application des règlements, etc. Au lieu de ça, 81 pour cent « soutiennent » ou « soutiennent plutôt » un alourdissement du fardeau fiscal des riches, tandis que 76 pour cent « soutiennent » ou « soutiennent plutôt » l’alourdissement du fardeau fiscal des entreprises. Page du sondage : 22
- Les Ontariens sont presque unanimes quant à la priorité immédiate du gouvernement de renforcer nos systèmes de soins de santé et de soins de longue durée. Quatre-vingt-dix-huit pour cent disent que les soins de longue durée devraient constituer une priorité pour ce gouvernement, tandis que 96 pour cent des Ontariens disent que les soins de santé devraient généralement être une priorité du gouvernement Ford à l’issue de cette pandémie. Page du sondage : 15
- Comme le point précédent le montre, 98 pour cent des Ontariens veulent que le gouvernement se mette à résoudre les problèmes au niveau des soins de longue durée. On a ensuite demandé aux Ontariens quel serait la première chose à faire pour réparer les soins de longue durée. Les réponses étaient variées et incluaient des inspections plus fréquentes, un personnel plus nombreux, une enquête publique et le retour des soins de longue durée sous le contrôle du secteur public. Page du sondage : 39
- Sept Ontariens sur 10 estiment que le gouvernement devrait prioriser nos soins de longue durée et les autres services publics plutôt que d’enrayer le déficit. Et lorsqu’il s’agit de privatiser des sociétés de la Couronne comme la LCBO, deux fois plus de personnes s’opposent à l’idée que ne la supportent. Pages du sondage : 15 et 22
Comme vous pouvez le voir, améliorer les soins de longue durée est une priorité absolue dans l’immédiat. Et ce n’est pas surprenant! La vaste majorité des décès dus à la COVID-19 se sont produits dans des foyers de soins de longue durée. En date d’hier, près de 1 800 résidents et cinq travailleurs avaient perdu la vie, pour la plupart dans des établissements gérés par le privé ou appartenant au privé.
Des milliers de membres du SEFPO travaillent aux premières lignes des soins de longue durée. Ils connaissent les problèmes et les dangers parce qu’ils les vivent chaque jour de leur vie professionnelle. Ils savent bien ce qui cloche et ce qu’il faut faire pour améliorer la situation.
C’est pourquoi la semaine prochaine, je présenterai au premier ministre leurs recommandations sur la façon de réparer un système qui a sérieusement besoin d’une réfection.
Je suis certain que le premier ministre prendra nos recommandations au sérieux. Tout au long de la pandémie, il a acclamé, à juste titre, les travailleurs de première ligne du secteur des soins de longue durée, des soins de santé et des autres services publics comme des héros.
Il est maintenant temps qu’il passe aux actes sur leurs recommandations spécifiques, lesquelles sont clairement soutenues par les résultats du sondage Nanos. Les Ontariens veulent une relance économique et une nouvelle « normalité » bâties sur de solides services publics, sur le respect des travailleurs de première ligne et sur des impôts équitables pour tous.
Pour plus d’information : Warren (Smokey) Thomas, 613-329-1931