Deux coups manqués par OMERS : réductions des pensions et antisyndicalisme

Le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, a vivement condamné les administrateurs du régime de retraite d’OMERS, et il n’est pas seul.  

Lors de deux télétribunes qui ont eu lieu le 12 mai, plusieurs milliers de membres en colère du SEFPO se sont joints au président Thomas pour dénoncer Monsieur Michael Latimer, président-directeur général d’OMERS, pour ses coupes sans pitié dans les pensions des retraités, ainsi que pour avoir permis à une entreprise détenue par le régime – Life Labs – de s’opposer agressivement à une campagne de syndicalisation.   De plus OMERS n’hésite pas à retourner le couteau dans la plaie et n’attend même pas la fin de la pandémie de COVID-19 pour imposer ces changements au régime de retraite. 

« Après deux coups manqués, il devrait laisser sa place », a déclaré le président Thomas. « Les plus de 20 000 membres et affiliés du SEFPO qui sont des participants au régime d’OMERS sont furieux qu’on réduise leurs pensions durement gagnées alors que, dans le même temps, rien n’a été fait pour empêcher LifeLabs de faire de l’antisyndicalisme. »  

« C’est le comble des disgrâces! OMERS et LifeLabs ont tous les deux besoin de nouveaux PDG. Maintenant! »  

Sous le couvert de la pandémie, les administrateurs du plan planifient de voter en juin sur une proposition visant à supprimer l’indexation garantie et annuelle liée à l’inflation dont bénéficient les participants au régime d’OMERS.   

« En tant que trésorier du SEFPO, je peux vous dire que l’inflation est loin d’être négligeable – surtout quand ça s’ajoute au bout de 10 ou 20 ans », a déclaré le premier vice-président/trésorier du SEFPO, Eduardo (Eddy) Almeida. « Si le régime d’OMERS cesse de payer à ses participants les hausses liées à la protection contre l’inflation, c’est comme s’il leur infligeait une réduction de leur rente. »   

« Le plan est en bonne posture financière; c’est un véritable coup bas que de couper la pension des gens comme ça. C’est encore plus déloyal de le faire maintenant, en plein milieu de la pandémie, à un moment où les participants au régime ne peuvent pas se mobiliser facilement pour combattre ces coupes. »  

Monsieur Latimer et les administrateurs du régime d’OMERS déploient tous les efforts possibles pour réduire les rentes des participants, puis ils ne font absolument rien pour empêcher l’exploitation et les tactiques antisyndicales qui ont lieu à LifeLabs, une société dont le régime est propriétaire.  

« Il y a environ un millier de techniciennes de laboratoire médical, dévouées, expérimentées et professionnelles, qui travaillent pour LifeLabs à, et autour de, Toronto », a déclaré le président Thomas. « Elles ont toujours été indispensables à notre système de santé et elles sont encore plus essentielles aujourd’hui alors qu’elles aident avec les tests de dépistage de la COVID-19. »  

« Elles méritent d’être traitées avec respect, considération et reconnaissance. Au lieu de cela, elles sont traitées avec dédain. »  

Le président Thomas a enregistré cette vidéo concernant la situation à OMERS et à LifeLabs :

Le 13 mai, le SEFPO a fait en sorte de la montrer aux dirigeants d’OMERS en la diffusant sur une fourgonnette multimédia qui a circulé autour du siège social d’OMERS au centre-ville de Toronto :

Après l’adhésion au SEFPO d’un groupe de travailleuses de LifeLabs de la région de Simcoe en 2017, les gestionnaires de l’entreprise ont formé des « équipes d’intervention » pour dissuader les techniciennes de laboratoire de Toronto d’adhérer au SEFPO.  

Les gestionnaires de LifeLabs s’assoient avec les techniciennes de laboratoire durant les déjeuners et les pauses pour les empêcher de parler de la syndicalisation. 

Elles n’ont même plus le droit d’aller aux toilettes en même temps.  

Et au mois de mars, alors que la pandémie semait le chaos dans la province, LifeLabs a essayé de mettre à pied une de ses techniciennes de laboratoire. Une femme racialisée, toujours bien notée dans son travail, avec plus de 30 années d’expérience et aucune mesure disciplinaire jusqu’au jour où elle a commencé à parler ouvertement d’adhérer au SEFPO.  

«  De toute évidence, LifeLabs est pourri au sommet. Et ça commence avec son PDG, Monsieur Charles Brown », a déclaré le président Thomas.  

Avant de se joindre à LifeLabs, M. Brown n’avait aucune expérience dans les soins de santé. Peu de temps après ses débuts à LifeLabs, il a laissé des pirates informatiques accéder aux renseignements médicaux de jusqu’à 15 millions de Canadiens.    

Et maintenant, il ne procure pas l’EPI nécessaire et ne met pas en place l’éloignement sanitaire requis pour protéger ses employées de la COVID-19.    

« Bon sang, Charlie Brown », a lancé Smokey Thomas. « Ne pouvez-vous pas faire une chose correctement? »  

Le président Thomas a dit qu’il est temps que les plus d’un demi-million de participants au régime d’OMERS envoient un message clair : Messieurs Latimer et Brown, il est temps de partir.  

« Les participants au régime d’OMERS savent qu’ils ont mérité leur pension en travaillant très fort sur la ligne de front, et qu’ils méritent chaque cent qui leur est dû », a conclu le président Thomas.  

« Ils savent en outre que c’est grâce à des syndicats puissants s’ils touchent une pension. Ils ne tolèreront pas qu’une entreprise qu’ils possèdent s’adonne à ce genre d’exploitation et à de telles pratiques antisyndicales. »  

« Bonsoir de bonsoir, LifeLabs, qui est la propriété d’un régime de retraite, ne procure même pas de pension complémentaire à ses travailleuses! Il est temps de changer les choses. Maintenant! »