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Selon le syndicat, l’article de Maclean’s soulève questions et préoccupations sur la Société canadienne du sang

Toronto – Le syndicat représentant les travailleurs à la Société canadienne du sang (SCS) exige « changement et reddition de compte » après un récent article paru dans le magazine Maclean’s, soulevant de nouvelles questions et préoccupations sur l’implication du secteur privé dans le système de collecte et de distribution du sang.

Maclean’s publiait l’article « A bloody mess: The story behind paid plasma in Canada » (Un véritable gâchis : l’histoire derrière la rémunération des dons de plasma au Canada), le 22 novembre dernier. D’après des documents reçus suite à une demande d’accès à l’information datés d’il y a plusieurs années, l’article détaille comment Santé Canada, avec le soutien de la SCS a collaboré avec une entreprise privée du nom de Canadian Plasma Resources (CPR) pour établir des cliniques privées de collecte de sang.

L’article révèle aussi que le PDG de la SCS, Graham Sher avait repoussé les inquiétudes comme quoi la rémunération du plasma nuirait aux dons volontaires. Entre temps, la SCS supprimait 30 emplois à Thunder Bay en 2012 tandis qu’elle y fermait un centre de collecte du plasma, disant que la demande en plasma aux fins de transfusions ne suffisait pas.

Suite au scandale du sang contaminé, dans les années 1980, la Commission Krever avait établi que la sécurité de l’approvisionnement en sang au Canada dépendait d’un système national intégré de dons de sang volontaires. Toutefois, comme Maclean’s l’a révélé, Monsieur Sher est publiquement allé à l’encontre des recommandations de la Commission Krever pour appuyer la « Déclaration de consensus de Dublin », une politique de promotion de la rémunération du plasma développée en consultation avec un groupe de pression de l’industrie, ainsi que des groupes de patients et organisations de la santé.

« Les travailleurs à la SCS sont des professionnels qualifiés, qui veillent à la sécurité de nos réserves de sang, dans un environnement sans but lucratif », a déclaré le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas. « Lorsqu’on ouvre le système à la rémunération des dons, il est logique que les dons de sang volontaires baissent. Les dons payés sont un désastre éthique qui crée un système de dons de sang et de plasma axé sur le désespoir des gens, qui doivent vendre leur sang pour gagner un peu d’argent. »

« Les services liés au sang doivent être des services publics », a-t-il encore dit. « La reddition de comptes est un principe fondamental, qui contribue à la sécurité de ces services. »

Pour plus d’information : Warren (Smokey) Thomas 613-329-1931

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