Tillsonburg – Le syndicat représentant les travailleurs à Intégration communautaire Tillsonburg (CLT) a critiqué un média local pour son article « sexiste et inexact » de la récente victoire remportée dans cet organisme en matière d’équité salariale.
Le CLT a accepté de payer les six années de rajustements au titre de l’équité salariale dus à ses 232 employés après que le Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario (SEFPO) l’ait menacé de poursuites le mois dernier, mais Tillsonburg News parle de cela comme d’une mauvaise nouvelle, a déclaré le vice-président régional du SEFPO, Len Elliot.
« C’est une victoire pour les travailleurs du CLT », a encore dit Monsieur Elliot. « Défiant la loi, l’employeur évitait de payer ce qu’il devait à ses travailleurs. Mais cet article, publié la Journée internationale de la femme, en plus, a relaté l’événement comme une crise pour le CLT, citant un membre du Conseil d’administration parlant de ses employés comme de « loups à la porte ». L’article montrait une photo de ce même homme, plutôt que du personnel en grande partie féminin qui a finalement réussi à obtenir un salaire égal pour un travail d’égale valeur. Il parlait aussi des calculs bizarres de l’employeur, qui dit devoir 1,5 million de dollars par année pendant 23 ans, plutôt que les voix des travailleurs et travailleuses. »
Monsieur Elliot a fait remarquer que si le CLT devait 1,5 million de dollars par année pour l’équité salariale, cela voudrait dire qu’il a une charge salariale de 150 millions de dollars par année. « Même si l’organisme avait 1 500 employés, chacun gagnerait 100 000 $ par année, ce qui n’est de toute évidence pas le cas », a-t-il ajouté.
« Ce n’est pas seulement inexact. C’est un mensonge pur et simple. Ils démonisent les travailleurs en gonflant leurs calculs et en utilisant un langage sexiste; et ce qui m'attriste vraiment, c’est que le reporter est tombé dans le piège. »
Le président du SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, a également critiqué vertement Tillsonburgnews.com et le CLT : « La plupart de ces travailleurs sont des femmes, qui font un travail qui, de tout temps, a été sous-évalué parce qu’il est sexospécifique. Ces « loups », comme ils les appellent, ne réclament pas des voyages aux Caraïbes parrainés par l’entreprise. Ils réclament justice, et ils l’ont obtenue. C’est de cela qu’on aurait dû entendre parler le 8 mars dernier. »
Pour plus d’information : Len Elliott, 519-857-4000