Des syndicats demandent le statut d'intervenant pour protéger la Charte canadienne des droits et libertés lors des manifestations à l'Université de Toronto

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Deux des plus grands syndicats de la province – également les plus grands syndicats de l’Université de Toronto – cherchent à intervenir dans la demande d’injonction de celle-ci contre les manifestations.

Le Syndicat des Métallos (United Steelworkers Union) et l’OPSEU/SEFPO cherchent à obtenir le statut d’intervenant dans la demande d’injonction de l’Université qui permettrait à l’administration de mettre fin aux manifestations. Les syndicats travaillent ensemble pour protéger la liberté d’expression et la liberté d’association du personnel de l’Université.

« Nous défendrons le droit des travailleuses et travailleurs à leur liberté d’expression.  L’Université ne peut refuser au personnel ou à la population étudiante les droits énoncés dans la Charte canadienne des droits et libertés parce qu’ils sont gênants », a déclaré Myles Sullivan, directeur du District 6 des Métallos  (l’Ontario et les Maritimes).

« Nous défendrons le droit de manifester sur une propriété publique, comme à l’Université de Toronto, et nous veillerons à ce que les droits garantis par la Charte ne soient pas foulés aux pieds. En ce qui nous concerne, la manifestation a le droit de rester, et les travailleuses et travailleurs ont le droit d’y participer. »

Le Syndicat des Métallos représente 10 000 travailleuses et travailleurs de l’Université de Toronto ainsi que des travailleuses et travailleurs d’autres campus universitaires.

« Les campus universitaires sont précisément les lieux où notre communauté débat des questions les plus pressantes du moment. C’est surtout là que nous trouvons un terrain d’entente; et si nécessaire, nous ne sommes pas d’accord; mais nous le faisons sans violence », a déclaré JP Hornick, à la présidence de l’OPSEU/SEFPO.

« Donc menacer de retirer de force un campement pacifique qui n’est qu’une expression d’opinion politique, où membres de la population étudiante et du personnel et d’autres membres de la communauté universitaire revendiquent leurs droits garantis par la Charte, c’est une abdication de la raison même d’existence de l’Université.

« Une décision comme celle-ci risque de menacer le droit à la liberté d’association protégé par la Charte (alinéa 2 d)), et c’est pourquoi nous la prenons très au sérieux. »

L’OPSEU/SEFPO représente le personnel du campus de l’Université de Toronto ainsi que celui d’autres campus universitaires et représente également le personnel de tous les campus des collèges publics de l’Ontario.

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