Les membres du personnel de l’Hôpital SickKids de Toronto ont organisé une manifestation aujourd’hui, demandant à l’employeur d’adhérer au Healthcare of Ontario Pension Plan (HOOPP). La demande intervient après la prise de conscience les travailleuses et travailleurs que leur pension actuelle leur laissera une retraite vécue dans la pauvreté, parce que l’employeur a omis de cotiser au régime pendant des décennies.
« Cet hôpital a bâti sa réputation d’institution de classe mondiale sur la force de la contribution de ces femmes. SickKids doit veiller à ce les membres de son personnel ne prennent pas leur retraite dans la pauvreté », a affirmé Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP (CSHO-SCFP).
ne font pas est sur le point de devenir le seul hôpital en Ontario dont les membres du personnel ne font pas partie du HOOPP, qui compte plus de 460 000 travailleuses et travailleurs de la santé.
Ces travailleuses et travailleurs, y compris les infirmières et infirmiers, les aides aux patientes et patients, le personnel de bureau, les techniciennes et techniciens de laboratoire et d’autres, veulent que leur employeur leur donne le régime de retraite qu’ils méritent. Selon eux, le HOOPP est de loin supérieur au régime de retraite du personnel de SickKids. Une travailleuse ou travailleur qui gagne 45 000 $ à la fin de sa carrière et qui compte 30 années de service peut s’attendre à recevoir des paiements annuels de 25 560 $ du HOOPP, soit environ 8000 $ de plus que son régime actuel.
« L’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario (AIIO) et nos 68 000 membres sont solidaires des travailleuses et travailleurs de SickKids qui luttent pour une retraite décente et une sécurité de retraite. Après avoir pris soin des membres les plus vulnérables de notre communauté, les membres du personnel de la santé méritent de prendre leur retraite dans la dignité. SickKids et le Conseil d’administration ont la responsabilité de s’assurer de cela », a déclaré Erin Ariss, infirmière autorisée et présidente provinciale de l’AIIO.
Leonora Foster, aide-soignante aux patientes et patients et présidente de la section locale 2816 du SCFP, qui représente environ 670 membres du personnel de l’hôpital, affirme qu’elle et ses collègues ont soulevé à maintes reprises la question des pensions, mais que la direction de l’hôpital est résistante au changement.
« Depuis des années, nous demandons à SickKids de faire ce qu’il faut : rejoindre le HOOPP », a déclaré Mme Foster. « C’est un régime de retraite supérieur qui offre aux travailleuses et travailleurs une retraite digne. D’autres hôpitaux le fournissent, et il n’y a absolument aucune raison pour que SickKids s’en tienne à son propre régime de retraite qui induit la pauvreté. L’ensemble des travailleuses et travailleurs ici sont solidaires en luttant pour un régime de retraite décent, et cela signifie que SickKids doit adhérer au HOOPP. »
D’après les recherches effectuées par les syndicats, SickKids est en « congé de retraite » puisqu’il n’a pas cotisé au régime de retraite pendant 25 des 27 dernières années.
« Les membres du personnel de SickKids consacrent leur vie à soutenir nos enfants les plus vulnérables, et ils méritent une réelle sécurité financière pendant leur retraite. SickKids doit prendre au sérieux l’avenir de ces travailleuses et travailleurs en adhérant au régime de retraite HOOPP. Nous resterons solidaires – et nous l’exigerons! », a déclaré JP Hornick, à la présidence de l’OPSEU/SEFPO.