La profession d’infirmière est extrêmement difficile. Mais quand vous êtes infirmière ou infirmier au sein du système correctionnel de l'Ontario, elle exige encore plus de vous.
Elle requiert une dose massive de courage et d’énergie, une bonne prise de conscience, des capacités relationnelles, de la compassion, de la compréhension et du dévouement. Une infirmière correctionnelle apporte une vision holistique à sa pratique, parce qu’elle traite plus qu’une maladie, elle diagnostic la personne entière, laquelle lui arrive généralement chargée d’un vécu personnel très tumultueux.
Malheureusement, avec la crise dans les services correctionnels, une crise causée et aggravée par les gouvernements libéraux successifs, être infirmière correctionnelle en Ontario est plus difficile que jamais. Les prisons sont quasiment pleines à craquer. Les confinements, qui créent des obstacles aux soins, deviennent la norme plutôt que l’exception.
Le surpeuplement et l’isolement ont rendu la population carcérale encore plus volatile et imprévisible. En raison des compressions du gouvernement libéral dans le domaine de la santé mentale, l'incidence de la toxicomanie et des problèmes de santé mentale parmi les détenus monte en flèche. Certains estiment l’augmentation à 50 pour cent.
Et il n’y a tout simplement pas assez d’infirmières et infirmiers pour répondre à la demande croissante.
C’est dans ce contexte explosif qu'un groupe d'infirmières et infirmiers correctionnels de tout l’Ontario s’est réuni au siège social du SEFPO le 13 juillet dernier pour participer au premier Forum des infirmières et infirmiers correctionnels. Au cours de la journée, ils ont partagé leur expérience en matière de santé et de sécurité, de santé mentale, épuisement professionnel, formation et perfectionnement, charge de travail, confinements, soins des détenus, et plus encore.
En plus de parler de ces problèmes, qui sont des constantes pour les infirmières et infirmiers du système correctionnel de la province, ils ont dressé des plans pour une campagne visant à mettre les soins infirmiers du système correctionnel à l’ordre du jour des services correctionnels. Tandis que les questions de surpeuplement et de sous-effectif occupent une place prépondérante, jusqu’à maintenant, on a accordé trop peu d'attention aux préoccupations particulières des infirmières et infirmiers correctionnels.
Le vice-président et trésorier du SEFPO, Eduardo (Eddy) Almeida, a accueilli les infirmières et infirmiers et a montré qu’ils les appuient dans leur travail et dans leur campagne de sensibilisation.
« C’est un honneur pour moi que d’être présent à ce premier forum des infirmières et infirmiers correctionnels », a-t-il dit. « Les infirmières et infirmiers sont la pierre angulaire des soins de santé dans notre système correctionnel. Et les soins de santé sont absolument essentiels à la sécurité et à la réadaptation des détenus.
« C’est un grave euphémisme de dire que la profession d’infirmiers correctionnels est difficile », a encore dit Monsieur Almeida. « C’est beaucoup plus que cela. C'est une vocation rare et unique de prendre soin des individus les plus en marge de la société, qui sont à la fois parmi les plus vulnérables et les plus dangereux », a-t-il conclu. « Le SEFPO reconnaît bien leur contribution indispensable aux services correctionnels de l’Ontario et apprécie leurs nombreuses préoccupations légitimes. Nous voulons les rassurer que les soins infirmiers correctionnels figureront de manière proéminente dans nos discussions avec le gouvernement sur la crise dans les services correctionnels.
Monte Vieselmeyer, président de la Division des Services correctionnels du SEFPO, s’est fait un devoir de participer au forum et d’appuyer les infirmières et infirmiers.
« Ce forum d’une journée des infirmières et infirmiers correctionnels est un excellent départ à la solidarité de ce groupe de personnes spéciales », a déclaré Monsieur Vieselmeyer. « Nous avons jeté les bases d’une importante campagne de sensibilisation et nous avons bien l’intention d’intensifier ce travail.
« De nombreuses questions tombent sous l'égide de la crise dans les services correctionnels, mais il est très important que nous reconnaissions et mettions l'accent sur les problèmes auxquels font face les infirmières », a encore dit le président de la Division des services correctionnels. « Les infirmiers et infirmières sont essentiels au travail de ces établissements. »
« Je sais qu’ils ont connu beaucoup de frustrations avec l’employeur, comme nous tous d’ailleurs. J’estime qu’en reliant leurs préoccupations à la crise même au sein du système correctionnel, nous parviendrons à trouver certaines des solutions longtemps attendues pour ces professionnels exceptionnels. »
Les infirmières et infirmiers se réuniront au mois d’octobre pour poursuivre leur travail dans le cadre de la campagne de sensibilisation.
Pour plus d’information, communiquez avec Monte Vielselmeyer au 1-705-627-1942.
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