Sydney, Australie – Les travailleurs des deux côtés de l’océan Pacifique s’opposent au Partenariat transpacifique, a déclaré le président du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario.
« Je discute avec des travailleurs de l’autre côté du monde et leurs propos rejoignent les propos de mon effectif et de l’ensemble des Canadiens en ce qui concerne cette récente entente », a dit Warren (Smokey) Thomas, qui assistait à une conférence syndicale en Australie. « Personne ne veut voir de réductions et de privatisation au niveau des services publics, personne ne veut que nos biens publics soient vendus et personne ne veut voir davantage d’abus des compagnies pharmaceutiques au niveau des prix. Et pourtant, c’est exactement ce que le PTP signifie pour nous tous. »
Hôte dans le cadre d’une conférence du Syndicat des services de santé de la Nouvelle-Galles du Sud/Territoire de la capitale australienne (HSU), Monsieur Thomas rencontre des dirigeants syndicaux et visite des lieux de travail pour faire connaissance avec des travailleurs de première ligne des soins de santé et des services sociaux.
« En réponse au Partenariat transpacifique, nous créons la Solidarité transpacifique », a-t-il ajouté. « En travaillant ensemble, les travailleurs peuvent construire un monde meilleur et plus juste. J’en suis persuadé. »
Dans une lettre (en anglais) envoyée aujourd’hui au Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes du Canada, Monsieur Thomas a mis en valeur les nombreux problèmes qu’entraînerait l’entente dans le monde entier dans les domaines du commerce, des emplois, de la protection des travailleurs et des services publics. Il a également souligné que l’entente ignore complètement le sujet du changement climatique.
« Tandis que le gouvernement fédéral s'est engagé à étudier les impacts potentiels de l’entente, nous n’avons encore vu aucune mise à jour de sa part. On ne parle pas ici de prise de décisions politiques basées sur les faits. »
Les parties peut-être les plus inquiétantes de l’entente, selon Monsieur Thomas, sont les clauses de « standstill » et de « ratchet ». La clause de standstill demande aux gouvernements de se déplacer uniquement dans la direction d’une privatisation accrue, tandis que la clause de ratchet empêche les gouvernements de revenir en arrière sur leurs efforts de privatisation.
Le président Thomas nous met en garde et déclare que « les Canadiens ne tiennent pas du tout à ce que leurs gouvernements élus renoncent à leurs pouvoirs au profit des sociétés ». « La signature de cette entente déclencherait une série d’événements qui menaceraient les victoires durement acquises du mouvement ouvrier global. Elle aurait des effets préjudiciables sur de nombreuses générations à venir de travailleurs. »
Pour plus d’information : Warren (Smokey) Thomas 613-329-1931