Journée mondiale du sida : Le SEFPO salue les progrès – et en appelle d’autres

Cette année marque le trentième anniversaire de la première Journée mondiale du sida, qui avait eu lieu en 1988.

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Il s’agissait d’une période morose. La première Conférence internationale sur le sida avait eu lieu trois ans auparavant. Un remède semblait être un rêve impossible. Le seul traitement disponible, l’AZT, entraînait souvent des effets secondaires dévastateurs. On mettait l’accent sur la prévention qui était considérée comme le seul moyen de réduire le nombre de personnes infectées et de morts liés au VIH.

Mais la stigmatisation associée au VIH/sida, qui s’est malheureusement propagée tout aussi rapidement que la maladie durant les années 80, ne disparaît que graduellement. Dans certaines régions du monde, cette stigmatisation a nui à l’octroi de financement pour la recherche de traitements, tandis que dans d’autres pays, les gouvernements prétendaient que le VIH n’existait pas. On aurait pu éviter la mort de plusieurs millions de personnes. La stigmatisation et la discrimination existent encore de nos jours et le Canada n’est pas épargné.

Cette stigmatisation empêche de nombreuses personnes de se faire diagnostiquer. En fait, plus du quart des personnes vivant avec le VIH ne savent pas qu’elles l’ont. Le  virus continue de se propager et les personnes infectées perdent un temps précieux – un temps qui est déterminant pour l’efficacité du traitement.

C’est la raison pour laquelle « Connais ton statut ! » est le thème qui a été retenu pour la Journée mondiale du sida 2018. En plus d’avoir à faire face à la stigmatisation et à la discrimination, de nombreuses personnes ont un accès limité ou n’ont pas accès aux tests de dépistage du VIH confidentiels. Non seulement c’est totalement contre-productif pour mettre un terme à l’épidémie de VIH/sida, mais c’est également inexcusable. Les gouvernements doivent agir et financer les tests de dépistage du VIH afin de les rendre accessibles autant que possible.

Il ne faut jamais relâcher la vigilance face à l’épidémie du VIH/sida.  Si des traitements sont disponibles en occident, la situation est plus sombre dans le reste du monde. L’année dernière, quelque 1,8 million de personnes ont été infectées par le VIH. Environ 37 millions de personnes vivent actuellement avec le VIH, mais seulement 59 pour cent d’entre elles ont accès à un traitement.

En conséquence, presque un million de personnes sont mortes en 2017 – plus de femmes que d’hommes. C’est la population d’Ottawa. Imaginez-vous en train de marcher dans les rues de la capitale de notre pays en sachant que tous les résidents sont morts durant les 12 derniers mois. Voilà les conséquences de l’épidémie de VIH/sida chaque année, année après année.

Mais il y a toujours de l’espoir. Le nombre annuel de décès a diminué de moitié par rapport à ce qu’il était il y a 13 ans. Le monde a fait des progrès, mais pas assez – loin de là.

Nous sommes fiers du travail que les membres du SEFPO ont accompli pour mettre fin à l’épidémie de VIH/sida. Par le biais du Fonds Vivez et laissez vivre, nous combattons le VIH/sida en Ontario et en Afrique. En plus du don annuel du Conseil exécutif, l’encan silencieux, qui est organisé au Congrès annuel, permet de recueillir des fonds substantiels. L’encan silencieux organisé lors du Congrès 2018 a permis d’amasser plus de 17 000 $ – un record sans précédent.

Si nous avions besoin d’une raison de plus d’être fier de diriger le meilleur syndicat du monde, en voici une autre.

En outre, le SEFPO a publié récemment un nouveau livret complet, qui s’intitule, Le VIH/sida : votre travail, votre syndicat, vos droits. Il comprend une vaste gamme d’informations, d’outils et de ressources qui contribueront à améliorer les milieux de travail pour tout le monde.

À ce moment de l’année, nous tenons à saluer particulièrement tous les membres du SEFPO qui donnent d’eux-mêmes, directement ou indirectement, pour prendre soin des personnes atteintes de maladies liées au VIH, à l’instar des membres dévoués de la section locale 501, qui travaillent à l’Hospice Casey House, à Toronto.

Soyez de la lutte. Faites partie de la solution – que vous soyez ou non personnellement touché par une personne vivant avec le VIH/sida, comme bon nombre d’entre nous au SEFPO. Le 1er décembre, portez un ruban rouge. Et si vous le pouvez, pensez à faire un don déductible d’impôt au Fonds Vivez et laissez vivre du SEFPO. Tous les dons, même les plus modestes, contribuent à changer les choses. Et le vôtre pourrait contribuer à sauver une vie humaine.

En toute solidarité,
Warren (Smokey) Thomas
Eduardo (Eddy) Almeida

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