Journée mondiale de l’eau 2024 : « L’eau pour la paix »

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Déclarée pour la première fois en 1993, la Journée mondiale de l’eau, qui est célébrée le 22 mars, a été instituée par les Nations Unies afin de reconnaitre le rôle inhérent de l’eau douce dans les origines et sources de la vie – un rôle qui doit être vénéré et protégé.

Les forces s’imbriquent et rivalisent pour l’avenir de l’eau – que nous choisissions de protéger, de vendre ou de déstabiliser les ressources en eau est intrinsèquement une question de politique et de pouvoir. Le thème, que les Nations Unies ont choisi cette année, « L’eau pour la paix », vise à souligner le fait que sa rareté, la pollution et les inégalités d’accès génèrent des conflits réels et souvent mortels.

L’accès à l’eau passe par la politique. La guerre, les troubles politiques et les agendas des entreprises se conjuguent pour déstabiliser l’accès à des approvisionnements en eau sûrs et stables. Sa rareté est aggravée par l’activité humaine. Comme nous l’ont appris les Autochtones dans le monde entier, l’eau n’est pas qu’une ressource exploitable que l’on peut évaluer et vendre – c’est un droit humain, et plus important encore, c’est un trésor que nous devons préserver.

Esquiver notre responsabilité collective de préserver l’eau et de la considérer comme une source de vie, c’est sacrifier notre avenir commun.  La température moyenne à la surface des océans a atteint un sommet mondial historique en février dernier, marquant le neuvième mois consécutif à être le plus chaud jamais enregistré.   Nous sommes confrontés aux répercussions colossales du changement climatique au-delà de nos imaginations les plus folles. L’accès à l’eau sera un problème crucial et au centre des migrations massives et des troubles politiques.

L’objectif de développement durable no 6 des Nations Unies met l’accent sur les services d’alimentation en eau et d’assainissement et d’hygiène pour tous d’ici 2030, mais, en 2024, nous sommes loin d’atteindre cet objectif. Au Canada, 28 communautés autochtones font toujours l’objet d’avis de longue durée de faire bouillir l’eau.  Dans certaines communautés, plusieurs générations d’Autochtones ont grandi sans avoir accès à de l’eau potable. À l’échelle mondiale, des milliards de personnes n’ont toujours pas accès à des services stables d’assainissement et d’alimentation en eau potable.

À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, nous appelons tous les membres de l’OPSEU/SEFPO à jouer leur rôle dans la sauvegarde de l’eau pour les générations à venir. Cela signifie lutter pour que les approvisionnements municipaux en eau et les services de traitement des eaux usées restent publics, renforcer le plaidoyer pour en finir avec les avis à long terme concernant la qualité de l’eau potable dans les réserves autochtones de l’Île de la Tortue et les rejets toxiques par les gouvernements et les entreprises, et repenser notre propre relation à l’eau et à la terre.

L’avenir de l’eau, c’est notre avenir commun.

www.worldwaterday.org