Plus de 400 travailleurs du Musée des beaux-arts de l’Ontario (AGO) sont en grève contre la sous-traitance et pour de meilleurs horaires de travail, des salaires décents, et pour avoir un avenir au musée. On devrait accorder de l’importance à nos moyens de subsistance, et pas uniquement aux bénéfices nets.
Nous gardons les lumières du musée allumées. Nous gardons les portes ouvertes. Et nous donnons vie aux arts. Et le 26 mars, nous avons fermé les portes.
Plus de 60 % d’entre nous sont des travailleurs précaires, à temps partiel, qui ne peuvent pas obtenir des horaires de travail réguliers ni un poste à temps plein. Pendant ce temps, les hauts dirigeants empochent des augmentations de salaire annuelles allant jusqu’à 40-60 %.
Nous aimons les arts et le musée et nous ne devrions pas être au seuil de la pauvreté après des années de dévouement. Aux dernières nouvelles, les travailleurs à temps partiel payent toujours un loyer à taux plein.. La dignité, comme l’art, ça devrait être pour tout le monde – et nous sommes en grève pour obtenir le respect que nous méritons
Soyez solidaires des travailleurs en grève – engagez-vous à ne pas franchir notre ligne de piquetage! Les travailleurs ont fermé les portes du musée – il est maintenant temps de passer à l’action et de faire passer le message à la direction du musée, au conseil d’administration et aux donateurs : Pas d’accord, pas d’AGO.
Mardi 23 avril
8 h – 12 h
12 h – 16 h
Mercredi 24 avril
12 h – 16 h
16 h – 20 h
Jeudi 25 avril
8 h – 16 h
16 h – 20 h
Vendredi 26 avril
8 h – 12 h
12 h – 16 h
Samedi 27 avril
12 h – 16 h
Dimanche 28 avril
12 h – 16 h
Nous, soussignés, sommes des artistes, des écrivaines et écrivains et des travailleuses et travailleurs culturels solidaires des travailleurs du Musée des beaux-arts de l’Ontario (AGO), qui sont représentés par la section locale 535 de l’OPSEU/SEFPO. Les travailleurs de l’AGO sont en grève et luttent pour avoir un avenir au musée.
Cette toute première grève à l’AGO n’est rien moins qu’historique, et la direction actuelle ne peut pas être fière de son bilan au musée. L’AGO, qui a pourtant accordé de généreuses augmentations annuelles à ses instances dirigeantes, refuse de conclure un accord équitable aux membres dévoués de son personnel – aux travailleuses et travailleurs qui font fonctionner le musée et consolident sa réputation en tant que pierre angulaire de la culture dans notre pays. Au cours de cette grève historique, l’AGO a choisi d’embaucher des « briseurs de grève » externes pour effectuer le travail de l’unité de négociation au lieu de retourner à la table et de négocier de bonne foi.
S’il y avait le moindre doute sur le fait que ce sont les travailleurs qui gardent les portes du musée ouvertes, ce doute a été rapidement dissipé : l’AGO a été forcé de fermer ses portes dès le début de la grève. Ce n’est pas une décision que les travailleurs ont prise à la légère. Leurs œuvres ne sont peut-être pas encore accrochées aux murs du musée, mais nombre de ces travailleuses et travailleurs sont également des artistes, qui ont un amour profond pour leur profession et un engagement envers les communautés artistiques locales et internationales qui entretiennent des relations avec l’AGO. Mais après des années de dépréciation salariale, la pandémie mondiale et l’aggravation de la crise inflationniste, ces travailleuses et travailleurs en ont assez de galérer pendant que les instances dirigeantes du musée vivent comme des princes.
Employés souvent à temps partiel et en situation précaire, ils méritent un accord qui leur donnera un avenir au musée : des protections contre la sous-traitance pour le personnel à temps partiel, la fin des contrats à deux niveaux, des augmentations salariales significatives après des années de dépréciation salariale, de meilleurs horaires de travail et des possibilités d’emploi à temps plein.
L’AGO a peut-être le pouvoir de l’argent de son côté – de l’argent utilisé pour embaucher des briseurs de grève et des services de sécurité privée dans le but de briser notre solidarité – mais nous avons le pouvoir du nombre.
Nous, soussignés, sommes des artistes, des écrivaines et écrivains et des travailleuses et travailleurs culturels et nous défendons la dignité des travailleurs du musée, et nous exhortons l’AGO à revenir à la table avec un accord équitable pour ces travailleuses et travailleurs.
Naomi Klein
Avi Lewis
Carole Condé
Karl Beveridge
Luis Jacob
A.K. Burns
Syrus Marcus Ware
Jaime Angelopoulos
Bryce Kanbara
Anastasia Kolas
Marc Handelman
Peter Higdon
Ojo Agi
Rea McNamara
Ericka Walker
Gabrielle Moser
Johanna Householder
Cliff Caines
Jamelie Hassan
Megumi Kokuba
Jennifer Murphy
Kazuki Maejima
Mike Murphy
Siwar Soria
Fran Chudnoff
John Greyson
Ross Winter
Min Sook Lee
Fidelia Lam
Kelly Egan
Jennifer Park
Robert Walsh
Calla Shea-Pelletier
John Goodwin
Sarah Miller
Hamish Pelletier
Milinda Sato
T Kitchell
Andrew Di Rosa
Alize Zorlutuna
Carlina Chen
Lorena Salome
Dorian FitzGerald
Shannon Muegge
Natalie Spagnol
Su Rynard
Mark Bell
Susan McCallum
Olivia Wong
Sam Carter-Shamai
Sara Knelman
Natalie Hume
James Carl
Joy Xiang
Jade Rude
b.h. Yael
Julian Higuerey Nunez
Francisco-Fernando Granados
Sara Wong
Dorota Dziong
Rosemary Heather
Ali Kazimi
Abby Kettner
Diane Borsato
Alina Skyson
Gina Badger
Amy Lam
Monica Tap
Tara Bursey
Chantal Khoury
Charles Campbell
Golboo Amani
Lyla Rye
John Dickson
Brette Gabel
Sarah Cale
Katie Lyle
Meghan Price
Jasmine Reimer
Gwen MacGregor
Rachel Crummey
Michelle Silagy
Susan Dobson
Kim Stanford
Levin Ifko
Annie MacDonell
Sasha Pierce
Shawn William Clarke
Charley Youn
Stephen Stanley
Jesse McKee
Chris Gehman
Lauren McKinley Renzetti
Allison Kabayama
Lee Horton Carter
Allison Kabayama
Rita MacMillan
Geralyn Manion
Kay Lee
Kristina Kiil
Winnie Larsen
Georgina Walker
Martha Newbigging
Lauren Schaffer
Sarah Mundinger
Alanna Mildred McKnights
Jasmine Loney
Brendan O’Kane
Marek Wojcik
Samara Keeler
Kelsey Vanderhoek
Cheryl Ladd
Vanessa Godden
Melanie Lowe
Margaret Dragu
Melissa Smith
Camille-Zoé Valcourt-Synnott
Laura Grier
Melanie Lowe
Jeanne Randolph
Eli Hirtle
Paul Vermeersch
Jen Chin
Christina Mongeon
Shayna Stevenson
Dee Barkhouse
Jane Cutle
Birdie Gerhl
Heidi Persaud
Simone Blain
Christopher Jacques Lacroix
Lana Filippone
Parker Dirks
Emily DiCarlo
Amy Wong
Jacques Pascal Oule
Bunny Brown
Alex Bird
Kathleen Smith
Ben Noble
Sandra Manzi
Vannina Sztainbok
Darin Yorston
Kristen Dang-Nguyen
Andrew Heule
Robin Magder
Janice Hagan
Sara Michelle Tan
Kerri Sakamoto
Bev Pike
Jacqui Arntfield
Brooklyn Bellmond
Shayne Robinson
Andrew Anastovski
Julie Voyce
Charles Hunter
Stephanie Vegh
Toronto (Ontario) — Plus de 400 travailleuses et travailleurs culturels du Musée des beaux-arts de l’Ontario (AGO), membres de la section locale 535 de l’OPSEU/SEFPO, sont en grève depuis le 26 mars 2024.
Le 25 mars, les membres ont voté et rejeté la dernière offre de l’employeur, ce qui a marqué le début de l’interruption de travail. Le syndicat dit que l’offre n’apporte pas d’améliorations significatives sur des questions clés, y compris les augmentations de salaire et les protections contre la sous-traitance pour le personnel précaire à temps partiel.
« En tant qu’employés de la fonction publique, nous avons subi une réduction drastique de notre chèque de paie pendant la pandémie », a déclaré Paul Ayers, président de la section locale 535 de l’OPSEU/SEFPO. « Alors que nous étions aux prises avec une crise de santé publique et trois ans de gel des salaires inconstitutionnel, les hauts dirigeants empochaient des centaines de milliers de dollars. Nous avons besoin d’un accord qui nous aide à rester à flot face à la crise inflationniste dans la ville la plus chère du Canada – et la dernière offre de l’AGO ne répond pas à cela. »
« Nombre de ces travailleuses et travailleurs sont des artistes à part entière qui contribuent au tissu culturel de la ville. En dévaluant les artistes, on ne montre pas au public que les arts sont importants », a déclaré la présidente de l’OPSEU/SEFPO, JP Hornick. « En tant qu’institution culturelle de premier plan, l’AGO dit haut et fort que le musée préfère accorder la priorité aux résultats nets plutôt qu’aux moyens de subsistance de son personnel. »
Après dix mois de négociations, le syndicat dit que le musée lèse son personnel fidèle de longue date en leur faisant une offre qui ne reflète pas les salaires de notre époque. Les membres de la section locale incluent, entre autres, les conservateurs adjoints, les archivistes, le personnel du service d’alimentation, les recherchistes, les techniciens, les charpentiers, les électriciens, les animatrices, les instructrices, les conceptrices, le personnel du service d’accueil.
« Être un “musée d’envergure mondiale”, comme le prétend l’AGO, ça commence par être un employeur décent », a déclaré Paul Ayers. « La dernière fois que j’ai vérifié, les travailleuses et travailleurs à temps partiel payaient encore un loyer à taux plein. Nous avons besoin d’un accord qui nous permette de gagner notre vie et de façonner notre avenir tout en travaillant à l’AGO. »
Les membres de la section locale disent que l’AGO peut encore mettre fin à la grève en présentant une meilleure offre. Le syndicat demande aux membres de la communauté d’envoyer un courriel au PDG, Stephan Jost, et de réclamer une entente équitable pour les travailleurs.
« La Fondation de l’AGO a versé à son PDG, Stephan Jost, plus de 390 000 $ en honoraires de consultant rien qu’entre 2020 et 2021 – en plus de son salaire de 406 000 $ », a ajouté Paul Ayers. « Puis on nous dit qu’il n’y a pas d’argent pour les salaires du personnel? Le musée peut absolument se permettre de proposer une meilleure offre. »
« Pour brosser un tableau de la situation, ces travailleurs gardent les lumières allumées et les portes ouvertes, et ils assurent la programmation du musée », a ajouté JP Hornick. « La semaine dernière, nous avons mis l’AGO en garde : une fois que les travailleurs seront en grève, ce sera bien plus qu’une simple performance. Au plaisir de vous rencontrer sur la ligne de piquetage. »